La Bourse de Paris et son secteur du luxe accueillent mal les données chinoises

La Bourse de Paris reculait mercredi 31 mai, se montrant peu satisfaite des dernières statistiques économiques chinoises qui font à nouveau état d'une reprise économique moins vigoureuse qu'attendu, se qui pèse sur les valeurs du luxe.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,54%, soit 39,05 points, à 7.170,27 points vers 10H00, à nouveau au plus bas depuis fin mars. Mardi 30 mai il avait nettement reculé de 1,29%.

L'activité manufacturière en Chine a connu en mai un repli pour le deuxième mois consécutif, selon des données officielles publiées mercredi 31 mai, alors que la reprise post-COVID de la deuxième économie mondiale semble plus laborieuse que prévu.

Cet indice des directeurs d'achat (PMI), qui reflète la santé du monde industriel, est ressorti en dessous des estimations des analystes sondés par l'agence Bloomberg.

"La demande intérieure s'est récemment affaiblie, en partie à cause du ralentissement du marché immobilier et de la deuxième vague de Covid. La demande extérieure n'est pas non plus favorable, alors que les États-Unis sont confrontés à un risque de récession", décrypte l'économiste Zhiwei Zhang, du cabinet Pinpoint Asset Management.

Une conjoncture de nature à limiter la croissance des géants du luxe, dont la Chine est l'un des principaux marchés.

LVMH perdait 1,52%, Kering 2,22% et Hermès 1,36%.

Plus généralement, pour les analystes de Natixis CIB Research, "la déception du PMI chinois pourrait bien faire revenir les inquiétudes macro sur le devant de la scène et faire remonter le niveau d’aversion pour le risque".

Mardi, les craintes de récession avaient déjà fait leur retour dans l'esprit des investisseurs et avaient pesé sur les marchés actions, les rendements obligataires et les prix du pétrole.

En France, la croissance du PIB au premier trimestre a été confirmée par l'Insee à +0,2%, soutenue notamment par le commerce extérieur tandis que la demande intérieure a été en berne.

La consommation des ménages français a d'ailleurs chuté de 1% au cours du mois d'avril, baisse plus forte que celle des deux mois précédents.

Mais bonne nouvelle, l'inflation a nettement ralenti en mai pour s'établir à 5,1% sur un an, après 5,9% en avril.

Les investisseurs scruteront les chiffres d'inflation et de croissance relatifs à d'autres pays de la zone euro, dont l'Allemagne, avant la première estimation de l'inflation de la zone euro en mai attendue jeudi.

"L'évolution des prix dans l'alimentation sur mai et l'inflation +sous-jacente+ seront déterminants pour les anticipations de politique monétaire de la Banque centrale européenne pour les prochains mois sur les marchés", souligne Christian Parisot, pour le courtier Aurel BGC.

Les marchés seront également attentifs à l'actualité politique aux Etats-Unis, où les élus de la Chambre des représentants sont appelés mercredi à voter pour ou contre l'accord conclu entre le président démocrate, Joe Biden, et le chef républicain à la Chambre, Kevin McCarthy, pour relever le plafond de la dette du pays, et ainsi éviter un défaut de paiement.

Le temps presse, et sans accord validé, les États-Unis pourraient se retrouver à court de liquidités et en défaut de paiement dès le 5 juin, selon le Trésor américain.

Le géant français de l'affichage publicitaire JCDecaux (+0,38% à 18,29 euros) a racheté les activités de son concurrent Clear Channel en Italie et en Espagne.

AFP/VNA/CVN

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