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La fusée Falcon Heavy de SpaceX est décrite comme "la plus puissante du monde" |
"Tous les voyants sont au vert pour un lancement à 13h30" (18h30 GMT) depuis Cap Canaveral (Floride), s'est réjoui Elon Musk, patron de SpaceX, lundi après-midi 5 février sur Twitter.
"Lorsque Falcon Heavy s'élèvera, ce sera la fusée la plus puissante actuellement opérationnelle dans le monde", a tweeté la société en début de soirée, confirmant les détails du tir.
Fidèle à son image d'entrepreneur de génie fantasque, M. Musk a choisi une charge utile un peu particulière pour ce premier vol : son roadster Tesla rouge cerise au volant duquel est installé un mannequin vêtu du scaphandre spatial développé par l'entreprise.
"Starman dans un roadster rouge", a posté le richissime homme d'affaires sur Instagram lundi 5 février montrant la voiture électrique le nez pointé vers le ciel avec le faux astronaute aux commandes. Pour donner un air encore plus "art conceptuel" à l'affaire, "Space Oddity" de David Bowie, joué à l'intérieur de la voiture, servira de fond musical au lancement.
M. Musk ne faisant jamais les choses à moitié, il a choisi pour destination de ce premier vol l'espace lointain, à une distance à peu près équivalente de celle de Mars par rapport au Soleil mais pas trop près non plus de la planète rouge, qu'il ambitionne ni plus ni moins de coloniser.
"J'adore l'idée d'une voiture dérivant apparemment à l'infini dans l'espace et qui sera peut-être découverte par une race extraterrestre dans des millions d'années", s'était-il enthousiasmé l'an dernier.
Pour ambitieux qu'il soit, Elon Musk est conscient que sa fusée risque de mal fonctionner.
Falcon Heavy n'a en effet subit pour l'instant que des tests statiques qui consistent à allumer les moteurs de la fusée ancrée au sol.
"Nous serons dans l'espace lointain pour un milliard d'années si elle n'explose pas en vol", avait-il tweeté en décembre. Il a répété lundi 5 février lors d'une conférence de presse qu'il considèrerait le lancement "comme un succès si (la fusée) quitte le pas de tir et ne le pulvérise pas en mille morceaux".
"À chaque échec qu'ils ont rencontré, ils ont rebondi immédiatement", a souligné à l'AFP Erik Seedhouse, enseignant à l'université américaine Embry-Riddle spécialisée dans l'aérospatiale, insistant sur le fait que SpaceX a "effectué l'année dernière davantage de lancements que n'importe quel pays".