Soutien financier pour les travailleurs vietnamiens revenus de Lybie

Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIAS) vient de soumettre au Premier ministre le rapport sur l'assistance aux travailleurs revenus de Libye et aux entreprises chargées de les envoyer dans ce pays. Cette assistance s'élève à environ 50 milliards de dôngs.

Nguyên Ngoc Quynh, chef du Département de gestion des travailleurs à l'étranger, relevant du MTIAS, a accordé une interview au journal Thoi báo kinh tê Viêt Nam (Vietnam Economics Times) sur cette question d'actualité.

* Quelles sont les personnes bénéficiaires de ces assistances, d'un montant total de 50 milliards de dôngs ?

Les perturbations politiques en Libye ont causé de lourdes pertes à la fois aux entreprises et aux travailleurs. L'État accorde donc des aides à toutes les parties concernées pour qu'elles puissent minimiser les dégâts. Les personnes qui ont travaillé moins de six mois en Libye recevront les assistances les plus importantes. En général, plus le temps de travail est court, plus la somme est élevée. L'argent est prélevé sur la Caisse d'assistance du travail à l'étranger et provient aussi de soutiens de certaines organisations. Les travailleurs des 62 districts les plus pauvres du pays, envoyés à l'étranger en vertu de la décision No71 du Premier ministre, recevront une assistance 50% supérieure à celle des travailleurs des autres localités. Pour les entreprises, l'État accordera aussi des aides pour compenser les frais engendrés par le rapatriement des travailleurs.

* Outre les assistances que vous venez d'évoquer, qu'en sera-t-il des politiques d'échelonnement des prêts de ces travailleurs, souscrits avant leur départ pour la Libye ?

Les personnes ayant emprunté auprès de banques de politiques sociales bénéficieront effectivement d'un rééchelonnement de leur prêt, établi en fonction des pertes subies ainsi que de leurs capacités de remboursement. Pour celles ayant emprunté auprès de banques commerciales, les échelonnements se feront en fonction des règlements de celles-ci.

* Actuellement, les travailleurs revenus de Libye rencontrent-ils des difficultés dans leur recherche d'un nouvel emploi ?

Plusieurs entreprises implantées au Vietnam ont décidé de recruter ces travailleurs. En fait, les opportunités d'emploi pour eux sont assez nombreuses. Actuellement, les entreprises d'envoi de la main-d'œuvre à l'étranger accordent aussi des priorités aux travailleurs revenus de Libye, qui pour la plupart sont spécialisés dans le bâtiment. La Malaisie et le Proche-Orient ont toujours un grand besoin de main-d'œuvre étrangère dans ce secteur.

* Selon Nguyên Thanh Hoà, vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIAS), la clôture des contrats de travail est en bonne voie. Jusqu'au mois de juillet, une grande quantité de contrats a été soldée. Ainsi, la Compagnie de fourniture de main-d'oeuvre Sona a soldé près de 90% des contrats parmi les 2.112 travailleurs vietnamiens en Libye, et 1.300 travailleurs ont terminé leurs contrats signés avec la compagnie Vinaconex Mec. En général, la plupart des travailleurs restés en Libye plus d'un an ont fini leur contrat. Toujours selon lui, le MTIAS a demandé au Département de gestion des travailleurs à l'étranger de s'intéresser particulièrement à la Malaisie car il s'agit d'un marché à fort potentiel pour les travailleurs revenus de Libye. Pourquoi ? Parce que la plupart d'entre eux sont spécialisés dans le bâtiment. Autre secteur nécessitant une grande quantité de travailleurs étrangers : la récolte des fruits du latanier, en Malaisie également. Les salaires vont de 300 à 600 dollars par mois.

* Actuellement, le recrutement par des entreprises vietnamiennes des travailleurs revenus de Libye se heurte à maintes difficultés. Pourquoi ce phénomène ? Parce que les travailleurs sont originaires de 49 provinces et villes et beaucoup d'entre eux vivent très loin des compagnies souhaitant les embaucher. Par exemple : le groupe Khang Thông a besoin de recruter une grande quantité de travailleurs pour le projet Happy Land. Mais, celui-ci se trouve dans la province de Long An, au Sud, tandis que ces travailleurs vivent essentiellement dans le Nord et le Centre. En plus, les travailleurs ne sont pas satisfaits des salaires proposés par les compagnies implantées au Vietnam, qui vont de 2,5 à 3 millions de dôngs par mois. À l'étranger, ils pouvaient toucher jusqu'à 9 millions de dôngs. Aussi la tendance pour ces travailleurs est-elle de chercher à signer de nouveaux contrats de travail pour l'étranger.

* Le MTIAS vient aussi de signer une décision sur l'assistance aux travailleurs retournant de Libye. La somme la plus importante est de neuf millions de dôngs/personne.

Phuong Mai/CVN

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