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Des proches des marins du sous-marin San Juan rassemblés devant la base de la Marine argentine, le 25 novembre 2017 à Mar del Plata. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En cette fin de semaine, l'information la plus inattendue concerne trois sous-mariniers qui ont miraculeusement échappé à la tragédie.
Humberto Vilte a eu la vie sauve grâce à sa mère, malade. Pour se rendre à son chevet, dans la province de Jujuy, dans le Nord de l'Argentine, il a obtenu une permission. Après la première partie de la mission, il a quitté le San Juan à Ushuaia.
Un technicien en communication a dû descendre du San Juan à Ushuaia pour se rendre au Pérou pour une mission de travail.
Un troisième, Adrian Rothlisberger, a été exempté de mission sur le San Juan alors qu'il s'apprêtait à embarquer, car il devait finaliser l'achat de sa maison, procédure généralement longue et compliquée en Argentine.
Un véhicule de recherche sous-marine affrété par la Marine américaine attend d'être embarqué sur un navire, le 24 novembre 2017 à Comodoro Rivadavia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pas d'indices
"Nous pourrions nous réjouir, car c'est un miracle, mais nous nous mettons à la place des autres familles, nous savons qu'il aurait pu être un des 44", a confié la mère d'Adrian Rothlisberger, Sandra Álvarez.
Officiellement, la Marine se refuse à déclarer qu'il n'y a plus aucune chance de retrouver des survivants. Mais les experts et les familles ont perdu tout espoir depuis qu'elle a annoncé jeudi 23 novembre qu'une explosion était survenue dans le périmètre où se trouvait le sous-marin.
"Nous sommes focalisés sur la détection du sous-marin. Nous n'avons pas d'indice, malgré tous les efforts", regrette le porte-parole de la marine, Enrique Balbi.
Les recherches se déroulent dans une zone de l'Atlantique sud, autour de la position estimée de l'explosion, à 400 km des côtes argentines. Treize pays au total y participent.
Avec des sondes, des sonars et des radars, sept navires passent au peigne fin les fonds océaniques allant de 200 mètres à l'ouest à 1.000 mètres à l'est, a précisé samedi 25 novembre le porte-parole de la Marine argentine, le capitaine Enrique Balbi.
Le San Juan est porté disparu depuis le mercredi 15 novembre à 07h30 (10h30 GMT). Il n'a pas activé ses balises de détresse.
Avant la rupture des communications, le commandant du submersible avait signalé un problème au niveau des batteries, une avarie qui, selon lui, n'était pas un obstacle à la poursuite de la navigation vers sa base.
La perte du San Juan porte un coup à la capacité opérationnelle de la Marine argentine. Entre 2008 et 2014, le pays avait investi 20 millions de dollars dans la modernisation du submersible, qui constituait le joyau de l'armée argentine dont les équipements sont généralement obsolètes, faute de financements.
AFP/VNA/CVN