>>Mesures pour éviter les violences faites aux femmes déplacées
>>L’ONU appelle à la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits
Le président Emmanuel Macron, le 23 novembre à l'Elysée, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une campagne sera diffusée sur les réseaux sociaux à partir de 6 heures vendredi 24 novembre, avec une vidéo, un visuel et le hashtag #SoyezAuRdv, précise le quotidien.
Clémentine Vagne, Madeline Da Silva, Fatima Benomar, Laure Salmona et Caroline De Haas, venues d'horizons différents et qui ne se connaissaient pas toutes avant, proposent à Emmanuel Macron d'être à la hauteur de l'enjeu en allouant d'importants moyens dédiés à la lutte contre ce fléau.
Pour elles, "Emmanuel Macron a le pouvoir de faire en sorte que les violences sexuelles cessent" et en appellent à un véritable "plan Orsec" contre les violences sexuelles.
C'est-à-dire un dispositif de secours d'urgence, mis en place pour intervenir très rapidement lors d'une grande catastrophe. Il viendrait à la suite, non pas de la libération de la parole des femmes, mais de "la libération des oreilles qui écoutent enfin les femmes qui parlaient déjà", dit Caroline De Haas, à l'origine du regroupement des cinq femmes.
Les cinq femmes réclament entre autres choses la formation de la police contre le harcèlement de rue, l'annulation de l'hommage au réalisateur Roman Polanski à la Cinémathèque, la définition d'un seuil d'âge au-dessous duquel les mineurs seront présumés ne pas avoir consenti à un rapport sexuel ?
Le président de la République s'exprimera samedi 25 novembre à l'Élysée, devant des associations féministes et autres invités, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur compagnon, ex-compagnon ou amant, soit une tous les trois jours, selon le ministère de l'Intérieur. L'Institut national d'études démographiques estime par ailleurs qu'une femme sur sept a subi au moins une forme de violence sexuelle au cours de sa vie.