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Des chirurgiens pratiquent une greffe de la peau dans un hôpital de Lyon, en avril 2012. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Hospitalisé dans un état critique en septembre 2016 suite à un accident de travail, le jeune homme, brûlé sur la quasi-totalité du corps, avait été placé en coma artificiel.
Les deux frères ont été opérés au même moment par deux équipes de chirurgiens et d'anesthésistes réanimateurs de l'hôpital Saint Louis (AP-HP) afin de réaliser le transfert immédiat de la peau, a indiqué l'hôpital dans un communiqué de presse, ajoutant que les opérations ont été réalisées trois fois, respectivement au septième jour, au 11e jour et au 44e jour. "Il avait alors une chance infime de survivre", a indiqué à la presse locale le chirurgien Maurice Mimoun qui dirige le centre.
Selon le médecin, l'homme encourait deux principaux risques : une intoxication des organes vitaux du fait de la réaction du corps aux toxines diffusées par la peau brûlée et une infection en raison des lésions de la peau. Il n'aurait pas pu survivre sans des greffes de peau. Il a fallu à la fois retirer la peau brûlée et greffer une nouvelle peau saine.
"L'immense avantage d'avoir recours à la peau de son jumeau monozygote - issu du même œuf - réside dans le fait que la peau ne sera jamais rejetée", a précisé Maurice Mimoun, décrivant "un cercle vertueux, la peau du patient se régénérait de plus en plus vite".
"C'est un travail d'équipe pour les soignants mais c'est aussi une famille qui a gagné, avec une énergie et un climat affectif forts", a souligné Maurice Mimoun. Selon lui, cette opération doit permettre d'arriver à la création d'une "peau universelle" qui évitera les rejets.