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Le gouvernement français publie le nombre de chômeurs inscrits fin octobre sur les listes de Pôle emploi, l'une des dernières éditions de la grand-messe mensuelle des chiffres du chômage. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le compte-à-rebours est lancé. Après les chiffres d'octobre - publiés ce vendredi 24 novembre à 18h00 -, de novembre et de décembre, la publication des chiffres de Pôle emploi deviendra trimestrielle à partir de 2018. L'indicateur, qui a toujours été très commenté chaque mois, suscitait de fortes réserves des économistes et statisticiens sur sa crédibilité.
Dès l'année prochaine, la Dares, service des statistiques du ministère du Travail, publiera, tous les trois mois, le nombre moyen de demandeurs d'emploi sur le trimestre. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois continuera d'être mis en ligne sur le site du ministère, mais ne fera plus l'objet d'une publication.
La nouvelle mouture vise à "mettre davantage l'accent sur l'évolution tendancielle plutôt qu'au mois le mois", explique la Dares, qui "considère que les évolutions mensuelles ne sont pas significatives, n'ont pas beaucoup de sens".
Depuis sa nomination en mai, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait préfiguré cette évolution, en refusant, contrairement à ses prédécesseurs, de réagir aux chiffres mensuels, estimant qu'ils "ne reflétaient pas bien l'évolution du marché du travail".
Amélioration dans "deux ans"
Fin septembre, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi avait fortement reculé (-1,8%), pour s'établir à 3,48 millions en métropole et 3,73 millions en France entière. Mais cette éclaircie ne faisaient guère plus que compenser deux hausses consécutives en juillet et août.
L'Insee réalise une enquête auprès de 110.000 personnes, tandis que Pôle emploi publie le nombre de personnes inscrites sur ses listes.
Selon l'Institut national de la statistique, 9,4% de la population active est au chômage en métropole, 9,7% en France entière.
Le gouvernement souhaite, conformément à une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, descendre à 7% de chômage d'ici à 2022.
Le président a assuré à la mi-octobre que "la plénitude des réformes" et leur impact sur le chômage seraient visibles "dans un an et demi, deux ans". Son ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a lui légèrement repoussé l'échéance, tablant récemment sur une "amélioration en profondeur de l'emploi" d'ici "au moins deux ans".
Le gouvernement compte notamment sur les effets de la réforme du Code du travail, entrée en vigueur fin septembre, et des réformes à venir de l'assurance chômage et de la formation professionnelle.
Selon Muriel Pénicaud, "si toutes les mesures structurelles qu'on est en train de prendre font leur plein effet, ce que nous pensons, il est raisonnable d'envisager un chômage qui baisse à 7%".