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Les habitants fuient les conflits et les inondations pour se rendre dans des camps de tentes à Kassala, au Soudan, le 11 août 2024. |
Photo : Getty Images/VNA/CVN |
La coordinatrice humanitaire de l'ONU au Soudan s’est dite "extrêmement préoccupée" par les informations selon lesquelles les civils ne sont pas en mesure de quitter les zones de combat, et dans certains cas en sont activement empêchés, ils sont "effectivement retenus en otage dans les zones d'hostilités actives". "Les civils doivent pouvoir se rendre en lieu sûr, comme l'exige le droit international humanitaire", a souligné Mme Nkweta-Salami.
La coordinatrice des Nations unies a rappelé que dans le camp de déplacés de Zamzam, près de la ville d'El-Fasher, dans l'État du Darfour du Nord, "des dizaines de milliers de personnes, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été soumises à des sièges périodiques, à des bombardements et à des attaques".
Les travailleurs humanitaires "n'ont pas été épargnés par les actes horribles de violence et d'abus, et les efforts critiques de réponse humanitaire ont dû être interrompus", a-t-elle déploré. Médecins sans frontières a annoncé qu'elle suspendait ses opérations dans le camp de Zamzam "en raison de l'escalade des combats dans la région, qui met en danger son personnel". De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a cessé de distribuer de la nourriture dans le camp.
La situation au Soudan s’est aggravée en raison de désaccords entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil de souveraineté, et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dogolo (Hemiti). Le 15 avril 2023, des affrontements ont éclaté entre les deux entités mentionnées près d’une base militaire dans la ville de Merowe et à Khartoum, et se sont rapidement étendus à d'autres régions du Soudan. Le conflit a fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés.
TASS/VNA/CVN