Le président égyptien Mohamed Morsi, le 21 janvier au à Ryad. |
"Nous devons instaurer un marché commun arabe", a déclaré le président égyptien Mohamed Morsi dans un discours, appelant les Arabes à "suivre l'exemple d'autres blocs régionaux qui ont réalisé la complémentarité économique en dépit des différences entre leurs peuples", contrairement aux Arabes unis, selon lui, par la religion et la langue.
Le chef de l'État égyptien a déploré que "très peu ait été accompli pour améliorer les échanges commerciaux entre les pays arabes". Il a appelé à "affronter le problème du chômage parmi les jeunes arabes" soulignant que cette question "provoque des sentiments de frustration" qui mènent certains jeunes "à un comportement violent". Il a invité les Arabes à investir dans son pays, soulignant que "l'Égypte a besoin de ses frères arabes dans le domaine de l'investissement".
Le prince héritier saoudien Salmane Ben Abdel Aziz, qui représentait le roi Abdallah, 89 ans, à ce sommet, a souligné lui aussi les défis économiques et sociaux des pays arabes. "Les problèmes urgents de développement auxquels font face nos pays sont très difficiles, notamment la pauvreté, le chômage et les maladies, et il est nécessaire de déployer des efforts pour les éradiquer", a-t-il dit. Il a également déploré que "le niveau des échanges commerciaux entre nous ne soit pas à la hauteur de nos ambitions", appelant à augmenter les investissements inter-arabes.
Moyens de lever les obstacles
Le sommet doit notamment débattre des moyens de lever les obstacles entravant les investissements inter-arabes. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, Mohammed al-Tuwaijri, avait reconnu que "les législations en vigueur dans les pays arabes font fuir les investissements". Le commerce inter-arabe ne constitue pas plus de 10% du total des échanges commerciaux des pays arabes.
En 2011, le taux de chômage s'élevait à 16% dans le monde arabe, et les investissements interarabes ne dépassaient guère la barre des 25 milliards de dollars, selon un récent rapport du Conseil économique et social arabe. Les 22 pays arabes ont une population totale de plus de 367 millions, mais le produit national brut combiné de ces pays ne représente pas plus de 3% du PNB mondial.
AFP/VNA/CVN