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| Dix-sept Boeing 787 Dreamliner de la compagnie japonaise All Nippon Airways n'ont plus le droit de décoller en attendant que leur sûreté soit garantie. |
Ces suppressions de liaisons affecteront au total près de 48.000 passagers, selon ANA, compagnie dont un Boeing 787 a rencontré le 16 janvier un grave problème provenant d'une batterie, incident qui l'a obligé à atterrir en urgence sur un aéroport du Sud du Japon.
Cette avarie, la deuxième de cette nature en moins de deux semaines, a conduit les autorités américaines, japonaises et d'autres pays à suspendre l'exploitation des 50 Boeing 787 livrés dans le monde dont 17 à ANA et 7 à sa compatriote Japan Airlines (JAL) qui, dans une moindre mesure, a aussi dû renoncer à des vols.
Les annulations d'ANA touchent essentiellement des lignes intérieures, mais aussi trois routes internationales (Tokyo - San Jose, Tokyo - Pékin, Tokyo - Seattle). Pour la période à venir de lundi 21 à dimanche 27 janvier sont touchés 149 vols intérieurs et 22 internationaux.
ANA, qui fut la compagnie de lancement du 787 dont elle a reçu le premier exemplaire fin 2011, est celle qui en possède le plus à l'heure actuelle. Elle est contrainte à des annulations, faute de disposer de suffisamment d'appareils de remplacement. Boeing a en outre suspendu la livraison du Boeing 787 jusqu'à ce que soit élucidé le problème de batterie. ANA a commandé 66 Dreamliner en tout.
Les autorités japonaises et américaines ont commencé le 19 janvier d'analyser le contenu de la boîte noire de l'exemplaire qui a été forcé d'atterrir d'urgence la semaine dernière à Takamatsu (Sud). Les enquêteurs avaient constaté le 18 janvier, en l'ouvrant, que sa batterie de type lithium-ion était totalement déformée, noircie comme si elle avait carbonisée et a perdu l'électrolyte liquide qu'elle contenait.
Toutefois, la raison de cet incident demeure encore inconnue, notamment le fait de savoir si le problème provient de la batterie elle-même (fabriquée par la société japonaise GS Yuasa), du système électrique qui l'intègre (conçu par le groupe français Thales) ou d'une autre origine.
AFP/VNA/CVN