>>La Catalogne se réveille sous tutelle, dans une Espagne déchirée
>>Espagne : mesures draconiennes pour empêcher la sécession de la Catalogne
>>L'Espagne prépare la prise de contrôle de la Catalogne
Le chef opérationnel de la police catalane, Josep Lluis Trapero, arrivant au tribunal à Madrid, le 16 octobre 2017. |
Vendredi 27 octobre, le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait déjà démis de ses fonctions le directeur administratif de la police régionale, les Mossos d'Esquadra, ainsi que des membres de l'exécutif catalan, après la déclaration d'indépendance proclamée par le parlement régional.
Josep Lluis Trapero est devenu au fil des semaines une figure emblématique de la crise catalane: devenu héros national en août pour sa gestion des attentats jihadistes, qui ont fait 16 morts en Catalogne, il est désormais sous le coup d'une enquête pour "sédition", la justice le soupçonnant d'être restés passif lors de manifestations visant la Guardia civile en septembre.
Vendredi soir 27 octobre, quelques heures après la proclamation de "la République catalane comme État indépendant et souverain", le gouvernement espagnol a commencé à mettre en application tout un arsenal de mesures exceptionnelles, préparées depuis des semaines.
À l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, le dirigeant conservateur Mariano Rajoy a annoncé la destitution du président séparatiste catalan Carles Puigdemont et de son gouvernement. Et le parlement catalan, dominé par les indépendantistes, a été dissous, en attendant son renouvellement, lors d'un scrutin annoncé pour le 21 décembre.
Samedi 28 octobre, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, doit réunir les secrétaires d'État qui seront chargés d'assumer les fonctions des gouvernants catalans.