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États-Unis - République de Corée
Mattis promet une "réaction militaire massive" si Pyongyang utilise l'arme nucléaire

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a prévenu le 28 octobre que la Corée du Nord s'exposerait à "une réaction militaire massive" si elle utilisait l'arme nucléaire.

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Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-coréen Song Young-Moo,
Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-coréen Song Young-Moo, le 28 octobre à Séoul.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Toute attaque contre les États-Unis ou contre nos alliés sera vaincue", a déclaré James Mattis, en visite en Corée du Sud, alliée des États-Unis. "Tout usage d'armes nucléaires par le Nord suscitera une réaction militaire massive, efficace et écrasante", a prévenu le responsable américain lors d'une conférence de presse conjointe à Séoul avec son homologue sud-coréen Song Young-Moo.

Washington "n'accepte pas une Corée du Nord nucléaire", a rappelé le secrétaire à la Défense. M. Mattis n'a pas spécifié quel type d'usage de l'arme nucléaire entraînerait une réaction militaire américaine.

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-Ho a déclaré en septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, que son pays pourrait tester une bombe nucléaire au-dessus de l'océan Pacifique.

La tension reste très élevée dans la péninsule coréenne depuis que le régime de Pyongyang a effectué son sixième essai nucléaire et procédé à plusieurs tests de missiles balistiques théoriquement capables d'atteindre le territoire continental des États-Unis.

Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump ont régulièrement échangé des menaces guerrières verbales et des insultes personnelles.

Une déclaration énigmatique de M. Trump affirmant début octobre qu'"il n'y a qu'une seule chose qui marchera" avec la Corée du Nord a relancé les spéculations sur la possibilité d'un conflit armé.

M. Trump doit effectuer sa première visite présidentielle en Corée du Sud les 7 et 8 novembre, dans le cadre d'une tournée asiatique qui le mènera aussi au Japon, en Chine, au Vietnam et aux Philippines.

Le président des États-Unis doit notamment prononcer un discours au Parlement sud-coréen et visiter une base militaire américaine.

M. Mattis a assuré le 28 octobre que la diplomatie restait "le mode d'action préféré" des États-Unis pour résoudre la crise. Mais "nos diplomates sont le plus efficace lorsqu'ils sont soutenus par une force militaire crédible", a-t-il ajouté.

M. Mattis s'est rendu le 28 octobre dans la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, où il a déclaré que les États-Unis souhaitaient une "solution diplomatique" à la crise.

"Comme l'a dit clairement le secrétaire d'État (Rex) Tillerson, notre but n'est pas la guerre, mais plutôt la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne", a déclaré le responsable américain dans le village frontalier de Panmunjom.

Il a indiqué que son homologue sud-coréen Song Young-Moo et lui-même avaient "réaffirmé (leur) engagement mutuel en faveur d'une solution diplomatique pour faire face au comportement irresponsable et hors-la-loi de la Corée du Nord".

"Pas d'illusions"

M. Mattis a appelé le 28 octobre Pyongyang à "ne pas se faire d'illusions", relevant que la Corée du Nord est militairement "surclassée" par les États-Unis et par la Corée du Sud, qui héberge sur son territoire 28.500 soldats américains.

Des conseillers de M. Trump soulignent cependant que les options militaires des États-Unis dans la péninsule sont limitées alors que Pyongyang pourrait lancer un barrage d'artillerie sur Séoul, la capitale sud-coréenne qui compte 10 millions d'habitants et est située à 50 km seulement de la frontière.

Selon les estimations, la Corée du Nord dispose de quelque 10.000 pièces d'artillerie et au moins 50 missiles de courte portée sont stationnés le long de sa frontière intensément fortifiée avec le Sud.

Les menaces nucléaires croissantes du Nord ont suscité des appels de certains députés sud-coréens en faveur du déploiement au Sud d'armes nucléaires tactiques américaines, mais M. Song a écarté cette possibilité.

"Nous pensons que cela ne vaut pas la peine de déployer des armes nucléaires tactiques dans la péninsule coréenne", a déclaré M. Song, ajoutant que Séoul était capable de répondre à de potentielles attaques nucléaires du Nord sans disposer de sa propre arme nucléaire.


AFP/VNA/CVN

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