Ski alpin : première pour Moeller, Bormio fait encore des dégâts

Après seulement une année d'expérience en Coupe du monde de ski alpin, le Norvégien Fredrik Moeller s'est offert son premier succès à 24 ans dimanche 29 décembre en super-G à Bormio (Italie) sur une piste qui a encore martyrisé des cadors du circuit.

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Le Norvégien Fredrik Moeller sur le podium après sa victoire dans le super-G de Bormio le 29 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est l'émergence d'une nouvelle génération. Ou alors la confirmation qu'il ne faut pas avoir froid aux yeux et qu'il faut flirter avec l'inconscience de la jeunesse pour dompter la redoutable et controversée Stelvio.

Comme le Suisse Alexis Monney, inattendu vainqueur de la descente de Bormio samedi, Moeller a 24 ans et n'était jamais monté encore sur un podium de Coupe du monde.

Le Norvégien n'est pas un inconnu, puisqu'il avait terminé 4e des deux premiers super-G de l'hiver, à Beaver Creek (États-Unis) et Val Gardena (Italie).

Mais son succès, le premier à Bormio pour un Norvégien depuis Aleksander Aamodt Kilde en 2021, n'en reste pas moins retentissant.

Le Norvégien Fredrik Moeller lors du super-G de Bormio, comptant pour la Coupe du monde de ski alpin.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je ne m'attendais pas à m'imposer ici, même si j'ai eu de bons résultats en super-G cet hiver. Je savais que j'étais rapide et que mon matériel fonctionnait bien, j'ai juste essayé de skier comme je sais le faire", a avoué le vainqueur du jour, encore surpris.

Il a relégué l'Autrichien Vincent Kriechmayr à 20/100, tandis que Monney a confirmé son succès de la veille, avec une surprenante 3e place, à 24/100.

Vainqueur du super-G de Bormio en 2022 et 2023, le Suisse Marco Odermatt a dû se contenter de la 5e place, à 45/100e de Moeller, ce qui lui permet de conserver de justesse la première place au classement de la Coupe du monde de la spécialité, devant Moeller.

Odermatt "n'avait pas un bon feeling"

Comme beaucoup, le lauréat des trois dernières éditions de la Coupe du monde semblait soulagé d'en avoir terminé avec Bormio où auront lieu les épreuves masculines de ski alpin des JO-2026.

"Ce super-G a été difficile pour moi, dès le portillon de départ, je n’avais pas un bon feeling, j’ai ensuite vraiment mal négocié la Carcentina et j’ai perdu beaucoup de temps", a analysé "Odi", solidement installé en tête du classement mondial pour le gros globe avec désormais 161 points d'avance sur le Norvégien Henrik Kristoffersen.

"L’essentiel est de finir ce week-end sans être blessé, je me suis fait une grosse frayeur hier dans la descente", a-t-il rappelé.

Si elle a encore fait forte impression avec quatre représentants dans le top 6, l'équipe de Suisse a sans doute perdu pour la saison Gino Caviezel.

Parti avec le dossard No1, le skieur des Grisons s'est blessé à la jambe droite après avoir percuté une porte et fini sa course par une interminable glissade.

Evacué en hélicoptère après une longue interruption qui a encore glacé d'effroi skieurs et spectateurs, Caviezel a ajouté son nom à la liste des blessés de Bormio où figurent le Français Cyprien Sarrazin (hématome intracrânien), l'Italien Pietro Zazzi (fracture tibia-péroné) ou encore le Suisse Josua Mettler (ruptures des ligaments croisés des deux genoux).

Dimanche 29 décembre, plusieurs skieurs, éprouvés physiquement et mentalement par la Stelvio, trois kilomètres de verglas avec des dévers et mouvements de terrain, ont renoncé à s'aligner en super-G, comme le Français Alexis Pinturault, l'Italien Christof Innerhofer ou l'Allemand Simon Jocher.

Le Français Nils Allegre lors du super-G de Bormio, comptant pour la Coupe du monde masculine de ski alpin, le 29 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

En l'absence de Sarrazin, 2e du super-G de Beaver Creek, l'équipe de France, marquée par l'hospitalisation de son leader et affaiblie par un virus, a tout de même placé deux représentants dans le top 10.

Nils Allègre s'est classé 8e, juste devant Florian Loriot (9e).

"Les conditions étaient encore difficiles, cela +tapait+ énormément sur le haut, je suis un peu épuisé nerveusement, pas évident de trouver l'énergie, mais je suis content de mon ski", a insisté Allègre.

AFP/VNA/CVN

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