En vue de porter la croissance de son PIB à 12% lors des cinq prochaines années, la mégalopole du Sud fera appel à toutes ses ressources pour restructurer son économie en développant tous ses secteurs de hautes technologies. Fin 2015, celui des services devra contribuer de 57% à son PIB avec une croissance de 13%, l'industrie, de 42% et de 11%, et l'agriculture, de 1% et de 5%. Concurremment, la ville s'attachera à améliorer la qualité de sa croissance en recourant aux nouvelles technologies respectant l'environnement, en formant des ressources humaines qualifiées et en appliquant des méthodes de gestion modernes. Pour le secteur des services, Hô Chi Minh-Ville a élaboré la planification du développement de neuf segments potentiels. S'agissant plus particulièrement de la finance, de la banque et des assurances, elle réalisera son projet de centre financier de Hô Chi Minh-Ville. Quant au commerce, elle accélérera la mise en oeuvre des projets et programmes de restructuration de ses expor- tations, de construction de réseaux de grande distribution, ainsi que de développement du commerce électronique. Son projet de services de courtage de marchandises sera achevé, et elle étudiera de nouveaux moyens de promouvoir l'investissement pour son projet de centre commercial international de Thu Thiêm.
S'agissant du tourisme, la ville construira et développera un label et des produits touristiques compétitifs en coopérant avec les localités du delta du Mékong pour instituer un réseau complet d'infrastructures de tourisme, et mieux promouvoir son image. Elle lancera prochainement le chantier de son centre de logistique et achèvera le programme de délocalisation de ses ports du centre-ville, lequel verra simultanément l'ouverture du réseau portuaire de Hiêp Phuoc et l'augmentation des capacités de manutention du port Cat Lai. La ville renforcera enfin le développement de son réseau de transport public. Elle poursuivra le renforcement du commerce électronique et élaborera un programme local de développement des technologies de l'information et des communications durant la période 2011-2015 et ses orientations pour 2020.
Dans l'immobilier, les projets de construction adaptés aux besoins de sa population seront réalisés. Toute activité en relation avec ses nouveaux centres urbains prévus, tels que ceux de Thu Thiêm, Tây Bac Cu Chi et Cang Hiêp Phuoc, sera gérée strictement. La mégapole du Sud créera des mécanismes de développement de services de conseil, de transferts de technologies et de produits de hautes technologies en veillant à garantir la protection de la propriété intellectuelle ainsi que le développement de la recherche scientifique au service de la production.
Le rôle des quatre secteurs que sont l'électronique et les technologies de l'information, la mécanique, les produits chimiques, et l'agroalimentaire deviendra plus important. Enfin, il lui faudra aussi développer une industrie auxiliaire, notamment au service des secteurs du textile, des chaussures en cuir et de la transformation du bois, afin de satisfaire la demande domestique comme d'augmenter leurs exportations.
Vers la création d'une agriculture urbaine
La restructuration de l'économie agricole vers la création d'une agriculture urbaine figure, entre autres, parmi les préoccupations des autorités de la ville.
La riziculture sera substituée par d'autres cultures de haute valeur économique. La mégapole du Sud vise ici fruiticulture, cultures maraîchères, floriculture, culture de plantes d'agrément, élevage de poissons d'agrément, et industrie laitière. Ainsi, lors de cette même période, la superficie de rizières diminuera de 4.000 ha, alors que celles d'horticulture et de culture de bonsaïs passeront à 2.100 ha, de maraîchage, à 15.000 ha, L'élevage de poissons d'agrément fera une percée en produisant 100 millions de bêtes, quant au cheptel de vaches laitières, il atteindra les 80.000 têtes, et de porcs, les 300.000. Priorité sera accordée également aux élevages de crevettes et de crocodiles.
Le montant de la production agricole de la ville augmentera de 6% par an durant cette période de 2011 à 2015, pour un revenu annuel de 220 millions de dôngs par hectare.
Thê Linh/CVN