>>Brésil : Bolsonaro veut que le foot reprenne, malgré la pandémie
>>Plus de six millions de cas dans le monde dont 29.000 morts au Brésil
Bain de foule du président brésilien Jair Bolsonaro, le 31 mai à Brasilia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec plus d'un million de cas recensés dimanche 31 mai, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles, l'Amérique latine est le principal terrain de progression de la maladie. Plus de la moitié de ces cas ont été déclarés au Brésil, quatrième pays au monde en termes de décès liés au COVID-19.
Selon le ministère brésilien de la Santé, 29.314 personnes y sont mortes de la maladie apparue en Chine en décembre, un bilan qui le place derrière les États-Unis (103.781 morts), le Royaume-Uni (38.376) et l'Italie (33.340), et devant la France (28.771) et l'Espagne (27.125).
"Il y a tellement de personnes contaminées et décédées, également parmi les peuples indigènes (d'Amazonie), particulièrement vulnérables", a déploré le pape François, à l'issue de sa prière dominicale, célébrée pour la première fois depuis près de trois mois devant des fidèles réunis place Saint-Pierre à Rome.
"Jeunes et sportifs"
Face à la propagation de la maladie, l'appel du président Bolsonaro à une reprise des championnats de football a été mal accueilli, le directeur sportif du Sao Paulo FC et ancienne idole du Paris SG, Raï, l'appelant à démissionner.
"Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort s'ils attrapent le virus est infiniment réduit", a déclaré M. Bolsonaro, ouvertement contre les mesures de confinement au nom de la préservation de l'économie.
Le président brésilien a ensuite participé à un rassemblement avec ses partisans à Brasilia, devant le palais présidentiel, bravant une nouvelle fois les recommandations sanitaires tout en se gardant cette fois de toucher les mains de la foule.
À Sao Paulo, des affrontements ont éclaté entre des manifestants anti-Bolsonaro et des partisans du président opposés aux mesures de confinement.
Les États-Unis, dont le président Donald Trump affiche sa proximité avec Jair Bolsonaro, ont envoyé au Brésil deux millions de doses d'hydroxychloroquine, dont l'utilisation pour traiter le COVID-19 est controversée, a annoncé dimanche 31 mai la Maison Blanche.
M. Trump avait créé la surprise il y a une dizaine de jours en annonçant qu'il prenait de l'hydroxychloroquine à titre préventif contre le coronavirus, au mépris des recommandations des autorités sanitaires américaines.
L'efficacité contre le COVID-19 de ce traitement antipaludéen n'a, à ce jour, été démontrée par aucune étude rigoureuse et plusieurs pays en ont proscrit l'usage.
AFP/VNA/CVN