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Des manifestants face à la police, le 30 mai à Washington |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président Donald Trump a promis de "stopper la violence collective", après plusieurs nuits d'émeutes à Minneapolis, où cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi 25 mai aux mains de la police.
Dans cette ville du Minnesota, dans le Nord du pays, des agents en tenue anti-émeutes ont chargé les manifestants qui ont défié le couvre-feu, les repoussant avec des fumigènes et des grenades assourdissantes.
Peu de temps avant, les manifestants affichaient leur détermination à rester sur place. "Ils ne nous donnent pas le choix, il y a tellement de colère", expliquait Deka Jama, une femme de 24 ans venue "réclamer justice" pour George Floyd.
Des affrontements ont également eu lieu à New York, Philadelphie, Los Angeles et Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Miami et Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.
Donald Trump, qui a dénoncé à plusieurs reprises la mort "tragique" de George Floyd, a estimé que les émeutiers déshonoraient sa mémoire.
"Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes", a-t-il lancé en attribuant les débordements à "des groupes de l'extrême gauche radicale" et notamment "Antifa" (antifascistes).
Police militaire
Le gouverneur du Minnesota Tim Walz a lui aussi dénoncé des éléments extérieurs à son État qui pourraient être, selon lui, des anarchistes mais aussi des suprémacistes blancs ou des trafiquants de drogue.
Scène de pillage à Los Angeles, le 30 mai |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour reprendre le contrôle de la situation, il a annoncé la mobilisation des 13.000 soldats de la Garde nationale de l'État, une première, et a demandé l'aide du ministère de la Défense.
Des unités de la police militaire ont été mises en alerte pour pouvoir éventuellement intervenir à Minneapolis dans un délai de quatre heures, a précisé le Pentagone.
La police militaire ne peut légalement intervenir sur le territoire américain qu'en cas d'insurrection.
Vendredi soir 29 mai, 2.500 policiers et soldats de la Garde nationale et l'imposition d'un couvre-feu n'avaient pas empêché Minneapolis de s'embraser, avec de nombreux pillages et incendies volontaires.
Dans la journée, les habitants, armés de balais, ont tenté de donner une autre image de leur ville. Minneapolis "a mal, brûle", commentait Kyle Johnson, 28 ans. "Tout ce que je peux faire, c'est faire le ménage".
D'autres s'étaient préparés à de nouveaux débordements, en calfeutrant leurs commerces avec de grands panneaux en bois. "On les installe, on croise les doigts et on espère que ça va bien se passer", résumait Nicole Crust, propriétaire d'un salon de beauté déjà vandalisé la nuit précédente.