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| Le chargé d'affaires américain à Islamabad, Richard Hoagland (gauche), et le haut responsable du ministère pakistanais de la Défense, le contre-amiral Farrokh Ahmad signent l'accord sur la reprise des convois de l'OTAN, le 31 juillet. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Pakistan avait rouvert début juillet ses routes aux camions de la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF) après sept mois de blocage, un record en plus de dix ans de conflit afghan, consécutif à une bavure de l'ISAF qui avait tué 24 soldats pakistanais dans un bombardement près de la frontière afghano-pakistanaise.
En échange, les États-Unis se sont engagés à débloquer 1,1 milliard de dollars destinés à rembourser à l'armée pakistanaise les frais engagés dans la lutte contre les rebelles islamistes, notamment talibans, le long de sa poreuse frontière avec l'Afghanistan. Washington avait gelé ces fonds l'an dernier, jugeant que le Pakistan n'en faisait pas assez contre ces groupes armés.
L'accord, interprété comme une réchauffement dans les difficiles relations américano-pakistanaises, a été signé le 31 juillet au ministère pakistanais de la Défense à Rawalpindi (Centre), ville-jumelle de la capitale Islamabad.
Selon un responsable américain, cet accord couvre une période allant jusqu'à la fin 2015, bien après le retrait prévu des dernières troupes de l'ISAF en Afghanistan fixé à la fin 2014, et pourra être renouvelé.
Il précise notamment les routes qui doivent être empruntées et dresse la liste du matériel, à commencer par les armes, qui ne peuvent être transportées.
Le parlement pakistanais avait souligné il y a quelques mois qu'aucune arme ni munition ne devait être transportée pour l'ISAF à travers le pays. Les responsables de l'OTAN ont eux affirmé que cela n'avait jamais été le cas.
Selon un responsable pakistanais, Islamabad peut aux termes de cet accord refuser n'importe quel container, et des émetteurs radios vont être installés sur les convois, dont une partie ont été pillés ou détournés sur la route par le passé, pour permettre une meilleure traçabilité.
AFP/VNA/CVN