La fête du trône, c'est la 13e anniversaire de l'accession au trône du roi Mohammed VI. Photo : CTV/CVN |
L'année 2011-2012 a été marquée par la poursuite des réformes qui ont connu un rythme soutenu depuis le discours du 9 mars 2011 et à travers les autres discours royaux. Ces derniers ont tous appelé à s'attacher à l'action politique noble et à accorder toute l'attention aux préoccupations légitimes et aux besoins élémentaires des citoyens. Sur le plan politique, une nouvelle Constitution a été adoptée à travers un "oui" massif et historique exprimé, le 1er juillet 2011 par la majorité des Marocains, à l'occasion de la tenue du référendum populaire.
Cette loi fondamentale du royaume du Maroc est basée sur sept fondements majeurs, qui concernent la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre des représentants (1re Chambre du Parlement marocain) qui compte 395 députés élus au suffrage universel direct, la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh, la volonté d'ériger la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'homme et de la protection des libertés.
Pour concrétiser cette nouvelle réforme, une commission est chargée de présenter les propositions de réforme de la loi fondamentale au Souverain en juin 2011. Celle-ci a consacré la période allant du 28 mars au 7 avril, à l'écoute des propositions et des conceptions des partis politiques, des syndicats te, des ONG et de la société civile sur la révision de la constitution. Dans ce cadre, plusieurs réunions du mécanisme politique de suivi et d'échange de points de vue concernant la révision constitutionnelle se sont régulièrement tenues, à Rabat, avec la participation des chefs des partis politiques, des représentants de la société civile et des centrales syndicales.
L'année 2011 a également été marquée par la tenue des élections législatives, les troisièmes sous le règne du roi Mohammed VI, et qui constituent un événement historique majeur dans la vie politique du Maroc, ainsi que dans le processus démocratique édifiant mis en œuvre par le pays. Le Parti de la justice et du développement (PJD), venu en tête des élections législatives du 25 novembre avec 107 sièges, est parvenu, à la faveur de consultations menées avec ses alliés, à s'assurer une majorité numérique de 217 sièges sur les 395 que comprend la Chambre des représentants, si l'on compte les sièges du PI (60), du PPS (18) et du MP (32), soit 55% des sièges de la première Chambre du Maroc.
Le gouvernement dirigé par le chef de l'exécutif marocain désigné, M. Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, dispose, ainsi, d'une majorité confortable lui permettant de mettre en oeuvre son programme selon une approche commune, tout en faisant face à la sécheresse, à la crise économique aigue en Europe qui a eu des retombées négatives sur le tourisme, l'industrie, le commerce et les services au Maroc. Nommé le 3 janvier 2012 par le roi du Maroc, le gouvernement Benkirane a obtenu le vote de confiance le 26 du même mois. La nouvelle constitution prévoit que le roi désigne le chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections législatives. Par ailleurs, M. Karim Ghellab, du parti de l'Istiqlal, a été élu au premier tour, président de la nouvelle Chambre des représentants pour la législature 2011-2016.
Xinhua/VNA/CVN