Séisme en Turquie : le bilan s’alourdit, plus de 50 morts

L’espoir de retrouver des survivants s’amenuisait dimanche 1er novembre dans l’Ouest de la Turquie au surlendemain d’un puissant séisme qui a fait plus de 50 morts, les secouristes extirpant de plus en plus de corps sans vie des décombres.

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Des équipes de secours recherchent des survivants à Izmir, 
Photo : AFP/VNA/CVN

À Bayrakli, dans la région d’Izmir, des équipes de sauveteurs déblayaient un amas de béton et de poutres, restes d’un immeuble d’habitation, sous le regard inquiet des habitants, selon une correspondante de l’AFP.

Signe que leurs efforts acharnés n’étaient pas vains, ils sont parvenus à extraire dans la nuit, 33 heures après le séisme, un homme âgé de 70 qui a été transporté à l’hôpital, a annoncé le ministre de la Santé.

Mais au surlendemain de la secousse, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, ils retrouvaient davantage de corps sans vie.

Selon le vice-président turc Fuat Oktay, au moins 51 personnes sont mortes et 896 ont été blessées en Turquie dans ce tremblement de terre qui a aussi tué deux adolescents en Grèce.

Le séisme s’est produit vendredi après-midi 30 octobre das une zone régulièrement secouée de la mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.

Sa puissance était telle qu’il a été ressenti jusqu’à Istanbul et Athènes et a provoqué un raz-de-marée qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de l’île grecque de Samos.

À Samos, où deux personnes sont mortes, la situation est "extrêmement difficile", ont déclaré samedi 31 octobre les autorités, avec d’importants dégâts matériels.

"Miracle" 

Localisation du séisme de magnitude 7 qui a frappé le 30 octobre les côtes turques et l’île grecque de Samos.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais c’est surtout à Bayrakli, district de 300.000 habitants qui a connu un essor démographique important ces dernières années, que le séisme a fait le plus de mal.

Selon l’agence gouvernementale turque des situations de catastrophe (AFAD), 17 immeubles se sont écroulés dans cette ville et les recherches continuaient dimanche 1er novembre dans huit d’entre eux.

Une femme égrenait nerveusement un chapelet, les yeux rivés sur les équipes qui tentaient de se frayer un chemin dans les décombres d’un bâtiment.

"Ce serait un miracle si on les retrouvait vivants", déclare une femme sans nouvelle d’amis de sa famille.

Un secouriste a indiqué qu’au moins dix personnes pourraient encore être bloquées sous les blocs de béton de cet immeuble effondré.

Signe qu’ils ne désespéraient pas de retrouver des survivants, les sauveteurs réclamaient parfois le silence pour pouvoir entendre d’éventuels appels au secours.

Deux jours après la secousse tellurique, la fatigue et la peine s’étalaient sur les visages des habitants qui ont été nombreux à passer une deuxième nuit dehors, par peur des répliques.

Plusieurs milliers de tentes ont été installées pour héberger les familles, et des bénévoles leur distribuaient de la soupe pour les réchauffer.

Des rescapés aux yeux rougis, emmitouflés dans d’épaisses couvertures, attendaient, les yeux dans le vide.

"Mauvaise qualité" 

Des proches de personnes encore sous les décombres attendent devant un des immeubles détruits, le 1er novembre à Izmir, deux jours après un séisme en Turquie.
Photo : AFP/VNA/CVN

C’est la deuxième fois que la Turquie, un pays traversé par plusieurs failles sismiques majeures, est endeuillée par un tremblement de terre cette année.

En janvier, un séisme de 6,7 avait fait une quarantaine de morts dans les provinces d’Elazig et de Malatya (Est).

La multiplication de ces secousses meurtrières ces dernières années a conduit les autorités à prendre conscience de la nécessité de mettre le parc immobilier au niveau de strictes normes antisismiques.

Selon le quotidien Hürriyet, des experts avaient pointé, dès 2012 et 2018, des "risques" concernant deux des immeubles écroulés à Bayrakli.

Dans l’un de leurs rapports, ils s’inquiétaient notamment du "ciment de basse qualité" utilisé.

Face à cette nouvelle catastrophe, la Turquie et la Grèce ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêtes à s’entraider.

Le tremblement de terre a réveillé aussi les craintes d’un séisme majeur qui menace Istanbul, selon les experts.

En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le Nord-Ouest de la Turquie, faisant plus de 17.000 morts, dont un millier à Istanbul.

AFP/VNA/CVN

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