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Une vue du port de Koumac, au Nord de la Nouvelle-Calédonie, le 7 septembre 2016. |
Une alerte au tsunami concernant les bandes côtières des îles Loyauté, à l'est de la Grande Terre, et de l'île des Pins, au sud, a été levée au bout d'une heure, selon la Sécurité civile française.
"Les gens peuvent reprendre leurs activités mais ils doivent rester vigilants. Il y a beaucoup de répliques, c'est la première fois que cela se produit à ce point", a déclaré à la radio NC 1ère Danilo Guépy, directeur adjoint de la Sécurité civile.
Les sirènes s'étaient déclenchées sur toutes les îles Loyauté et sur l'île des Pins. La direction de la sécurité civile avait alors dit s'attendre à "des mouvements anormaux du niveau de la mer de 30 centimètres à un mètre d'amplitude pourraient être observés".
Le centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique avait émis un avertissement, en précisant que des vagues de tsunami pourraient se produire dans une zone de
300 kilomètres incluant la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.
Un résident de Port Vila, capitale du Vanuatu, a toutefois déclaré à l'AFP que les autorités locales n'avaient émis aucun avertissement.
Le séisme a eu lieu lundi à 09h44 heure locale (dimanche 19 novembre 22h44 GMT). Il s'est produit à environ 85 kilomètres à l'est des côtes des îles Loyauté et à 10 kilomètres de profondeur, selon l'institut géologique américain (USGS), qui a évalué sa magnitude à 7,0.
Dans un premier temps, l'USGS avait estimé la profondeur du séisme à 25 kilomètres et sa magnitude à 7,3.
L'institut américain a enregistré une dizaine de secousses dans cette région dans la nuit de dimanche à lundi 20 novembre.
Selon de premières informations, le séisme n'a pas fait de dégâts, même s'il a été fortement ressenti par la population.
"Il y avait déjà eu une secousse hier soir, puis à 2 heures et à 6 heures du matin, et une plus forte dans la matinée. Les véhicules stationnés ont bougé et tout le monde est sorti des locaux", a indiqué à l'AFP un fonctionnaire de l'antenne de la province des îles Loyauté à Maré. Le tremblement de terre a également été ressenti à Nouméa, principale ville de la Nouvelle-Calédonie, suscitant de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
"J'ai cru que je faisais un malaise, j'ai eu très peur et j'ai quitté l'immeuble sur le champ", a déclaré à l'AFP l'employé d'une société de production dont le siège est au centre-ville.
"Il y a une forte activité depuis trois semaines. Ils ont dû avoir très peur à Maré", qui compte 5.650 habitants, a déclaré à l'AFP Pierre Lebellegard, sismologue à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
"C'est quelque chose qui revient régulièrement tous les dix ou quinze ans. C'est la plaque australienne sur laquelle on se trouve qui passe sous la plaque Pacifique", a-t-il ajouté.
La région située entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, à 600 kilomètres plus à l'est, fait partie de la Ceinture de feu du Pacifique, l'une des zones d'activité sismique les plus intenses de la planète. Cette secousse intervient après une série de séismes qui ont touché les îles Loyauté ces dernières semaines, dont un qui a atteint une magnitude de 6,8 fin octobre.
AFP/VNA/CVN