Séisme au Vanuatu : arrivée de sauveteurs étrangers

Des secouristes étrangers sont arrivés au Vanuatu et aident jeudi 19 décembre à la recherche de survivants, après le puissant séisme qui a frappé l'archipel du Pacifique, faisant au moins neuf morts, dont un Français selon l'ambassade.

>> Les recherches de survivants continuent après le puissant séisme, au moins 14 morts confirmés

Des secouristes qui recherchent des survivants sur le site d'un bâtiment effondré après un tremblement de terre qui a frappé Port-Vila, la capitale du Vanuatu, le 18 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus d'une centaine de personnes, ainsi que du matériel de sauvetage, des chiens et de l'aide humanitaire, ont été acheminés depuis l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, jusqu'à Port-Vila, la capitale sinistrée.

Le tremblement de terre, de magnitude 7,3, est survenu mardi 17 décembre à la mi-journée au large de l'île principale de l'archipel, où se trouve Port-Vila.

Le décès de neuf personnes a été confirmé par l’hôpital de Port-Vila, mais le bilan devrait s'alourdir selon le bureau de gestion des catastrophes du Vanuatu.

L'ambassadeur de France au Vanuatu Jean-Baptiste Jeangène Vilmer a confirmé jeudi 19 décembre le décès d'un Français résidant dans l'archipel.

"Confirmation du décès de notre compatriote (...) sous les décombres d'un bâtiment effondré dans le centre-ville", a écrit le diplomate dans un message sur X, présentant ses condoléances à la famille.

Deux autres personnes décédées sont des ressortissants chinois, avait rapporté l'ambassadeur chinois au Vanuatu à la télévision chinoise mercredi.

"Graves conséquences"

Face aux "graves conséquences" du séisme, suivi de plusieurs répliques, le Vanuatu a décrété l'état d'urgence pour sept jours ainsi qu'un couvre-feu de 18h00 à 06h00 locales (07h00 à 19h00 GMT), a annoncé le porte-parole du gouvernement.

Selon des images de l'AFP, des sauveteurs utilisent des pelleteuses et d'autres engins pour dégager des gravats de bâtiments en béton effondrés, formant un nuage de poussière.

Malgré les nombreuses répliques, des habitants aident aussi aux opérations de sauvetage.

Glen Craig, du Vanuatu Business Resilience Council, association visant à coordonner l'action du secteur privé face aux risques, dit avoir perdu un proche.

"Un bon ami a été tué lors du tremblement de terre - les funérailles auront lieu à 14 heures aujourd'hui - mais je dois aussi penser aux 300.000 autres personnes qui vivent au Vanuatu".

L'aéroport qui dessert Port-Vila a été fermé aux vols commerciaux mais permet néanmoins l'arrivée de vols d'aide humanitaire, a indiqué le gouvernement du Vanuatu.

Le gouvernement australien a envoyé une équipe d'intervention de 64 personnes ainsi que deux chiens, six infirmiers, neuf policiers et des responsables d'intervention d'urgence. Par ailleurs, 61 Australiens ont été rapatriés, selon la ministre des Affaires étrangères australienne Penny Wong.

La Nouvelle-Zélande a mobilisé une équipe de secours de 36 personnes, ont indiqué des représentants du gouvernement. Un autre avion de transport militaire C-130 transportant du matériel de secours et du matériel pour les sinistrés a atterri jeudi.

La France a également prêté main forte en envoyant dans l'archipel qui compte une importante population francophone des moyens de communication et des équipes de secours depuis la Nouvelle-Calédonie, a indiqué le général Yann Latil, le commandant des forces armées à Nouméa.

Craintes d'un "désastre économique"

Le port de pêche est fermé en raison d'un glissement de terrain. Le tremblement de terre a aussi provoqué des "dommages structurels importants" sur plus de 10 bâtiments, dont l'hôpital principal, trois ponts, des lignes électriques, des réservoirs d'eau et des systèmes de communication mobile, selon le bureau de gestion des catastrophes.

La piste d'atterrissage et de décollage de Port-Vila est à présent opérationnelle, bien que l'aéroport n'a pas rouvert pour les vols civils.

Mais M. Craig, craint un fort impact sur le tourisme et l'agriculture, essentiels à l'archipel.

"On ne peut se permettre un désastre économique en plus d'un désastre naturel", prévient-il, appelant à un redémarrage rapide de l'activité touristique.

Des glissements de terrain ont rendu inutilisables les aérodromes de plusieurs îles environnantes, ce qui soulève des inquiétudes sur l'approvisionnement en nourriture, indique Basil Leodoro, un médecin urgentiste au Vanuatu pour la société de gestion des crises sanitaires Respond Global.

L'accès à l'eau, dont des puits et des systèmes de stockage ont été endommagés dans plusieurs îles, a-t-il expliqué.

À ce stade, les blessés n'ont été recensés que sur l'île principale, précise l'urgentiste qui gère l'aide médicale venue des îles Fidji et Salomon.

"Nous voyons des fractures ouvertes, des blessures et des fractures fermées, des lésions des tissus à la suite du tremblement de terre".

AFP/VNA/CVN

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