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Des équipes de secours sur le site d'un bâtiment effondré à Port Vila, après qu'un puissant séisme a frappé le Vanuatu, le 17 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le tremblement de terre, de magnitude 7,3, est survenu à 12h47 locales la veille (01H47 GMT) au large de l'île principale de cet archipel du Pacifique, où se trouve Port-Vila.
La responsable de la Croix-Rouge dans le Pacifique, Katie Greenwood, a donné sur X un bilan de "14 morts confirmés et 200 blessés pris en charge à l'hôpital principal de Port-Vila", citant le gouvernement local.
"L'infrastructure hospitalière est endommagée (...) Beaucoup de dégâts aux habitations", a-t-elle écrit, ajoutant que les "réserves d'eau" avaient également été touchées.
Plusieurs bâtiments se sont effondrés, dont celui abritant la représentation française, "détruite" selon l'ambassadeur, précisant sur X que le personnel diplomatique était "sain et sauf".
Michael Thompson, un habitant joint par l'AFP via un téléphone satellite, a notamment fait état de ponts écroulés, de glissements de terrain et de trois personnes sorties de sous les décombres d'un commerce de trois étages détruit.
"Malheureusement, l'une d'elles n'a pas survécu", a-t-il témoigné.
Les séismes sont fréquents au Vanuatu, archipel de basse altitude de 320.000 habitants situé sur la ceinture de feu du Pacifique, un arc d'activité tectonique intense qui s'étend sur la majorité du pourtour de cet océan.
Il est classé parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les tempêtes, les inondations et les tsunamis, selon le Rapport annuel sur les risques mondiaux.
Déploiements australiens et néo-zélandais
La France se tient "aux côtés des autorités vanuataises" et est disposée "à contribuer aux opérations de secours" si elles le demandent, a annoncé mardi 17 décembre son ministère des Affaires étrangères.
L'immeuble hébergeant les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande endommagé par le séisme à Port-Vila, le 17 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Australie, plus grand voisin du Vanuatu, procède elle mercredi 18 décembre au déploiement par avions militaires de médecins et d'équipes de secouristes, a annoncé à la chaîne publique ABC le ministre de la Défense Richard Marles.
La Nouvelle-Zélande a de son côté fait décoller un avion de surveillance pour évaluer les dégâts, a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères Winston Peters, proposant d'envoyer des effectifs et des provisions "une fois que l'aéroport de Port-Vila aura rouvert".
"Nous nous tenons prêts à porter assistance au gouvernement du Vanuatu s'il en fait la demande", a indiqué sur X la mission diplomatique américaine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au nord-ouest de l'archipel meurtri.
L'ambassade de Washington à Port-Vila, établie dans le même bâtiment que celle de la France, "a subi des dommages considérables et est fermée jusqu'à nouvel ordre", a expliqué la même source, précisant que tout le personnel était "sain et sauf".
Une alerte au tsunami avait initialement été déclenchée par le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) dans la foulée du séisme, redoutant des lames d'un mètre de haut le long de certaines côtes du Vanuatu. Elle a depuis été levée.
Une réplique de magnitude 5,5 a eu lieu après le tremblement de terre initial, suivie d'une série de secousses plus faibles.
Selon Behzad Fatahi, ingénieur en génie civil et parasismique de l'Université de technologie de Sydney, il faut être attentifs aux conséquences à retardement.
"On s'attend" à ce que le séisme "ait provoqué des fissures dans les murs en maçonnerie, l'instabilité des fondations et le basculement des structures vulnérables", a-t-il prévenu.
AFP/VNA/CVN