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Le "principal message" du rapport publié le 28 mars par le GIEC est que "nous en savons assez pour prendre les bonnes décisions sur la façon de gérer les risques de catastrophes liées au climat", selon Chris Field, l'un des responsables du groupe d'experts de référence sur le changement climatique.
Ce rapport de 592 pages, dont les conclusions majeures avaient été publiées en novembre, est la synthèse la plus complète à ce jour pour mieux explorer les liens pouvant exister entre le réchauffement de la température globale liée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et les événements météorologiques comme les cyclones, les pics de chaleur, les sécheresses ou les submersions.
Selon le GIEC, "des signes montrent que le changement climatique a provoqué des modifications" dans certains épisodes extrêmes depuis 50 ans et les modèles numériques prévoient une intensification lors des prochaines décennies.
À l'avenir, il est probable que la durée et le nombre de vagues de chaleur vont s'accroître dans "beaucoup de régions du globe", selon les scientifiques. De même, ils s'attendent à une fréquence plus élevée des épisodes de fortes pluies, en particulier dans les hautes latitudes et les régions tropicales.
Les sécheresses, elles aussi, devraient être plus longues et plus intenses dans certaines régions, notamment en Europe du Sud et sur le pourtour méditerranéen mais aussi dans le Centre de l'Amérique du Nord.
"Il y a un risque presque partout, dans les régions développées comme dans les régions en développement, dans les zones où il y a un problème d'excès d'eau comme dans celles où il y a un problème d'insuffisance", a souligné lors d'une téléconférence Chris Field. "Mais le rapport distingue des régions particulièrement vulnérables", ajoute-t-il, citant les grandes villes des pays en développement, les zones côtières ou les petits États insulaires.
Le rapport évoque ainsi la vulnérabilité d'une ville comme Bombay dont certaines parties pourraient devenir à terme "inhabitables".
"Le monde va devoir s'adapter et réduire (ses émissions de GES) si nous voulons faire face au changement climatique", a rappelé l'Indien Rajendra Pachauri, président du GIEC.
Ce rapport spécifique, s'appuyant sur plus d'un millier d'études déjà publiées, contribuera au prochain grand rapport du GIEC attendu pour 2013-2014 (le dernier datant de 2007).
De même, des épisodes pluvieux extrêmes peuvent être attribués au réchauffement, selon ces chercheurs, plus prudents au sujet des ouragans. Outre les conséquences en termes de mortalité et de déplacements des populations, cette multiplication probable des épisodes extrêmes aura aussi un important impact économique, rappelle le GIEC.
AFP/VNA/CVN