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En trois mois de fonctionnement, cette modalité semble parfaitement convenir aux jeunes, en particulier aux élèves et aux étudiants.
Représentation de la pièce de théâtre "Coi u mê" (La terre confuse) au théâtre Tâm Ngoc |
Photo: TTVH/CVN |
En payant seulement de 10.000 à 30.000 dôngs au lieu des 100.000 dôngs envisagés par la production, les spectateurs peuvent ainsi assister à la représentation d’une pièce et, s’ils la trouvent intéressante, ils peuvent exprimer leur degré de satisfaction, notamment en laissant un écot.
Selon le jeune propriétaire du théâtre Tâm Ngoc, Pham Vu Kiên, il est rare que les spectateurs laissent des enveloppes vides. Et plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à ajouter des remarques sur l’enveloppe en signes de remerciements. Des phrases comme "J’ai adoré cette pièce de théâtre mais je n’ai pas beaucoup d’argent, veuillez me comprendre en acceptant ce qui est peu" sont assez fréquentes.
Hormis un ticket d’entrée symbolique, chaque spectateur reçoit donc une enveloppe vide intitulée “ticket de sortie”, sur lequel est écrite cette phrase : "Attention, amende de 30.000 dôngs pour perte du ticket". À l’issue de la séance ou si l’on préfère rentrer plus tôt, on doit laisser son ticket de sortie dans une urne.
“Le montant donné est variable selon les individus. Il est même possible de ne rien mettre dedans. On souhaite cependant que nos spectateurs se souviennent qu’ils viennent d’entrer et de sortir d’un spectacle”, explique M. Kiên.
Si l’on ne choisit pas de s’asseoir près de la scène, il suffit de payer une trentaine de milliers de dôngs pour deux personnes. M. Kiên souhaite que tout le monde puisse apprécier une pièce de théâtre.
“D’autre part, nous voulons créer une aventure pour nous comme nos spectateurs. Peu importe que sur le plan artistique, ce soit intéressant ou non. Il est difficile d’évaluer et chacun a un regard différent, et chacun donne son avis. C’est aux personnes d’évaluer une pièce de théâtre et de décider ensuite s'ils veulent donner plus ou moins. Pour une même pièce, les uns nous donnent 50.000 dôngs, d’autres, 500.000 dôngs, voire plus”, confie M. Kiên.
Pour la pièce intitulée Coi u mê (La terre confuse) de l’écrivain Tâm Ngoc et du metteur en scène Hoàng Duân, ce sont toujours deux tiers des places qui sont réservées, dont 80% de jeunes âgés de 18 à 20 ans. Le chiffre d’affaires est à peine suffisant pour couvrir le montage de la pièce, et certaines doivent être jouées deux fois, pourtant, selon M. Kiên, les retombées sont visibles. Concrètement, les comédiens sont encouragés en jouant devant une salle pleine.
Mais surtout, les théâtres de Hô Chi Minh-Ville cherchent généralement à attirer des spectateurs mûrs, et, de fait, les jeunes ne représentent que 25% de leur public et pas davantage. Ce n’est pas le cas ici, et familiariser et habituer les jeunes à assister à des représentations de pièces est une excellente initiative du théâtre Tâm Ngoc.
Il reste la qualité du spectacle, malgré la jeunesse de la plupart des comédiens, comme leur anonymat, d’ailleurs. Et les dernières pièces de théâtre Tâm Ngoc visent cette qualité afin de séduire le public.
Truong Giang/CVN