Mondial de hand
Sauvés par Guigou, les Bleus rallient le carré final après prolongation

Sauvée du naufrage en première période par son capitaine Michaël Guigou, l'équipe de France de handball a rallié les demi-finales du Mondial en battant la Hongrie après prolongation 35-32 mercredi 27 janvier dans la banlieue du Caire.

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L'équipe de France pose après sa victoire face à la Hongrie, en quart de finale du Mondial de hand, le 27 janvier dans la Ville du 6 Octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Bleus se hissent pour la quatrième fois de suite, et la dixième fois en 20 ans, dans le dernier carré du Mondial. La seule exception à cette épatante régularité remonte à 2013, où ils avaient buté sur la marche des quarts de finale.

Vendredi 29 janvier au Stade international du Caire, ils devront battre la Suède, qui n'a fait qu'une bouchée du Qatar (35-23). Avec l'objectif de retrouver la finale, après leur échec en demie de l'édition précédente face au Danemark (30-38).

"J'aimerais qu'on arrive à passer à la vitesse supérieure et à retrouver cette grinta sur une demi-finale pour aller chercher une finale, chose qui n'a pas été fait depuis très longtemps (2017, ndlr)", a déclaré l'ailier Valentin Porte.

Ce sera sans doute sans Timothey N'Guessan, de nouveau blessé aux adducteurs comme après le premier match face à la Norvège. Luka Karabatic est également incertain, a indiqué Guigou.

Cette qualification valide le travail accompli par Guillaume Gille, nommé il y a un an après le limogeage de Didier Dinart mais qui n'est entré que dans le vif du sujet que fin décembre en raison de la pandémie.

Son 7 de départ, ou plutôt 8 en incluant la rotation entre Luka Karabatic (défense) et Kentin Mahé (attaque), a pourtant bu la tasse d'entrée, à l'image de la première séquence : tir raté de Timothey N'Guessan, perte de balle de Dika Mem, exclusion de Kentin Mahé et ouverture du score hongroise par Dominik Mathé.

Mikler en feu

Peu inspirés dans leurs combinaisons, les Bleus ont buté une moitié de match sur un gardien hongrois en état de grâce. À la mi-temps, Roland Mikler affichait un phénoménal 50% d'arrêt avec 11/22!

Ses principales victimes : les arrières Mem (0/4 en première période) et N'Guessan (0/3), pas dans leur assiette. Comme Mahé, vite remplacé après une passe dans le dos pour N'Guessan interceptée par Pedro Rodriguez qui creusait l'écart (1-5). Un écart porté à +6 par Maté Lékai (1-7).

À la veille de ses 39 ans, Michaël Guigou a alors enfilé le costume de sauveur : c'est lui qui réveille des Bleus sonnés après sept minutes sans marquer (2-7, 12e), puis grignote le retard sur une interception (7-9). Ses six buts en première période ont permis aux Français de ne pas sombrer.

"Quand ton équipe coule, forcément, tu te sens responsable de ce qu'il se passe", a commenté le taulier des Bleus, interrogé par l'AFP. "Oui, j'avais envie de montrer l'exemple, de réveiller un peu tout le monde."

L'entraîneur de l'équipe de France, Guillaume Gille, lors du quart de finale du Mondial de handball contre la Hongrie, le 27 janvier dans la Ville du 6 Octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Et comme dans le même temps, Vincent Gérard s'est mis à réaliser des arrêts, les Hongrois au jeu lent ont calé à leur tour, incapables de marquer pendant neuf minutes. Grâce à l'activité de Lékai (5/5 en première période), ils étaient toutefois encore en avance à la pause (12-14).

Au retour des vestiaires, le match a basculé. Mikler n'a plus fait d'arrêt, Mem et N'Guessan ont enfin ouvert leur compteur. Empêtrés dans la défense française, les gros gabarits hongrois peinaient de plus en plus à trouver des solutions malgré Dominik Mathé (15-17).

À la 39e, les Bleus ont enfin égalisé puis pris l'avantage par Valentin Porte (20-19).

Déstabilisés par la sortie sur blessure de N'Guessan, de nouveau touchés aux adducteurs, les Bleus ont vu les Magyars revenir au score à 22-22, puis 25-25. Mais la défense française a alors haussé le ton et Hugo Descat a assuré (4/4, 29-26).

"Ce soir ça a été moi, plus les autres au fur et à mesure", a souligné Guigou. "C'est aussi la force de notre équipe : tout le monde est capable de faire la différence."

Alors qu'ils comptaient trois buts d'avance à quatre minutes du terme (30-27), les Français ont vu les Hongrois, bien aidés par Mikler de nouveau en forme (16 arrêts en tout), grignoter méthodiquement un but par minute. À 30 secondes de la fin, Bence Banhidi égalisait et envoyait les Magyars en prolongation (30-30).

Ce fut ensuite une histoire de penalties : si Descat a essuyé son premier échec en ratant le sien, Mahé n'a lui pas tremblé sur le suivant (31-31) et Gérard a arrêté celui de Mathé.

Avec trois buts en deux minutes dans la seconde partie de prolongation, les Bleus ont plié cette fois l'affaire (35-32) pour rallier le dernier carré.


AFP/VNA/CVN

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