L'information a été communiquée le 30 mai à Hanoi lors de la conférence en ligne sur le premier bilan de ce projet, période 2008-2010, sous la direction du vice-Premier ministre Nguyên Thiên Nhân.
Ce projet a efficacement contribué à diminuer la surcharge des hôpitaux centraux, à améliorer la qualité des services de leurs homologues locaux, à favoriser les transferts de technologies ainsi que la formation des cadres. Ce procédé a permis de traiter localement 30% de patients supplémentaires, lesquels auraient auparavant dû être transférés dans des établissements plus importants.
Pour nombre de raisons, les agents sanitaires compétents travaillent dans les grandes villes. Les hôpitaux de ressort local, surtout ceux des zones montagneuses ou éloignées, font face à une grande pénurie d'agents sanitaires. Selon les statistiques, cinq années avant le lancement du projet 1816, le taux de médecin par patient variait considérablement entre le ressort central et local : de 1/5,1 au niveau du district, de 1/4,5 pour la province, et de 1/3,3 en ressort central.
Cette pénurie de personnel a également entraîné une différence de qualité des soins entre localités. Bien que beaucoup d'hôpitaux locaux aient des équipements modernes, leur personnel ne disposait pas suffisamment de compétences pour les utiliser.
Le projet 1816 a été approuvé en 2008 par le ministère de la Santé. Plus de 2.500 techniques de consultation et de traitement ont été transférées aux agents sanitaires locaux. Les médecins des hôpitaux centraux ont en outre donné quelque 802.480 consultations et effectué près de 11.700 interventions chirurgicales dans des hôpitaux locaux. Ils ont également formé le personnel à l'emploi et à la maintenance des équipements sanitaires, et donné des conseils afin d'exploiter au mieux de les anciens matériels en cas d'impossibilité financière d'en acquérir des plus modernes.
Le ministère de la Santé estime que ces 3.665 médecins ont bien rempli leur mission. La population locale a pu bénéficier de consultations et de soins de qualité prodigués par des médecins compétents.
Afin de poursuivre ce projet, les hôpitaux de ressort local ont demandé d'augmenter leur budget pour accueillir davantage de cadres des hôpitaux de ressort central et renouveler leurs équipements médico-sanitaires. Ils ont souligné la nécessité de donner de bonnes conditions aux agents sanitaires afin de participer aux transferts de techniques, ainsi que d'élaborer une liste des techniques de première nécessité à soumettre au ministère de la Santé. Le secteur sanitaire doit enfin réglementer les droits et devoirs des médecins des hôpitaux de ressort central.
Des milliers de techniques ont été transférés et des centaines de millier de patients ont été soignés pendant ces deux dernières années, preuve de la réussite du projet 1816. Les médecins ont gagné davantage de confiance de la population, comme ils ont contribué à réduire les inégalités en ce domaine entre zones urbaine et rurale.
Hà Minh/CVN