>>Les Salvadoriens élisent leur sixième président depuis la guerre civile
Le nouveau président du Salvador, Nayib Bukele, lors de son discours d'investiture le 1er juin à San Salvador. |
M. Bukele, 37 ans, ancien maire de San Salvador, a été investi lors d'une session exceptionnelle du Parlement en présence de délégations venues de 83 pays.
"Notre pays est comme un enfant malade, et nous devons tous en prendre soin", a-t-il déclaré à la foule dans son discours d'investiture.
Le sixième président salvadorien depuis la fin, en 1992, de la guerre civile qui avait ensanglanté le pays pendant une douzaine d'années, s'est donné pour mission de rompre avec la double malédiction de la violence des gangs criminels et de la misère.
Cette violence endémique et la misère poussent chaque année des milliers de Salvadoriens à fuir leur pays. Ils ont été ainsi plus de 3.000 à prendre la route en "caravane" vers le rêve américain en octobre et novembre 2018, au grand dam du président Donald Trump.
Selon les estimations officielles, en moyenne 200 Salvadoriens émigrent chaque jour vers les États-Unis sans documents légaux.
Par ailleurs, l'économie désormais dollarisée marque le pas et 30,3% des 6,6 millions de Salvadoriens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
M. Bukele, dont le père était président de l'Association islamique arabe du Salvador, a promis de nouer une relation de proximité avec le président américain Donald Trump, qui a felicité son homologue samedi 1er juin sur Twitter, affirmant que les États-Unis étaient "prêts" à travailler à la "prospérité" du Salvador.
Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale l'un des fers de lance de sa présidence, a annoncé cette semaine des taxes douanières pour forcer le Mexique, point de passage des migrants d'Amérique centrale, à agir contre les clandestins.
AFP/VNA/CVN