Les croisières fluviales, un atout touristique pour Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : Saigontourist/CVN |
Vers 7h00 un samedi, Mme Elisabeth Ngondara Olivry et son mari, en provenance de Paris (France), traversent de manière prudente la rue devant l’hôtel Majestic pour venir au pont flottant du quai de Bach Dang, rue Nguyên Huê, 1er arrondissement. Ce lieu est le point de départ des balades sur le fleuve Sài Gon.
Après avoir rempli toutes les formalités nécessaires à un guichet, le couple parisien est chaleureusement accueilli par le personnel de l’opérateur des tours Saigon River Express. Un touriste australien, Graham Taylor, et un groupe de trois touristes américains les accompagnent. On leur donne des gilets de sauvetage, un petit déjeuner, une bouteille d’eau minérale et des fruits.
Le matin, la surface de l’eau est très calme. Le bateau accélère et laisse derrière lui une traînée et des buildings de plus en plus petits. Le couple français est à la proue pour jouir des rayons du soleil matinal. Après être passés sous le pont ancien Binh Loi, ils se sont allongés pour contempler le ciel. «Le paysage du bord du fleuve est tellement paisible. Nous avons déjà visité Bangkok de la même manière, mais nous n’avions pas l’impression d’être aussi proches de la nature comme aujourd’hui», confie Mme Olivry. Désireux de participer à un circuit fluvial, le couple parisien a été guidé par le personnel de l’hôtel Majestic. «Ce circuit nous aide à mieux comprendre la ville», précise la femme.
Graham Taylor, un enseignant australien retraité, se déplace avec une béquille. Un ami vivant à Hô Chi Minh-Ville, qui écrit souvent des articles sur l’hôtellerie, la restauration et la gastronomie pour l’hebdomadaire Saigon Times, lui a conseillé ce circuit. «Avec mon handicap, je ne peut pas aller découvrir les tunnels souterrains de Cu Chi, mais je peux m’allonger sur le bateau pour contempler le paysage au bord du fleuve et saluer les habitants qui pêchent. C’est tellement agréable !», confie M. Taylor.
Alors que les touristes américains dégustent des fruits en prenant des photos, le couple français et le touriste australien, quant à eux, font connaissance et discutent des cours d’eau de leur pays natal.
Un produit marquant
Plus d’une douzaine d’opérateurs de tours sur le fleuve Sài Gon sont sur la brèche. Ils fournissent des informations dans tous les hôtels, kiosques d’informations des grands axes du centre-ville tels Lê Loi, Dông Khoi, Nguyên Huê...
Deux touristes étrangers partagent des clichés pour immortaliser leur croisière sur le fleuve Sài Gon. Photo : SGTT/CVN |
Le circuit par voie fluviale est considéré comme un produit marquant qui rapporte gros aux voyagistes. Les touristes s’intéressent notamment à deux trajets: Sài Gon - Cu Chi et Sài Gon - Vàm Sat. Chaque circuit dure de quatre à six heures avec un prix allant de 1,7 à 2,2 millions de dôngs.
«La traversée n’est pas très longue et le prix à la portée de tous. De plus, en choisissant ce circuit, les touristes peuvent avoir une belle vue des paysages du bord du fleuve et comprendre l’histoire, la culture et la nature de cette ville», explique Nhât Hai, guide anglophone de l’agence de voyage Exotissimo. Chaque semaine, il conduit de trois à quatre groupes de touristes à Cu Chi ou Vàm Sat en bateau.
An Son Lâm, directeur de la Compagnie des bateaux à voile Dông Duong, spécialisée dans l’organisation des circuits Sài Gon - Vàm Sat depuis 2005, considère que les tours de moyenne durée sont très prisés par les touristes. En haute saison, c’est-à-dire vers la fin de l’année, chaque jour, il y a cinq tours avec des bateaux à voile. Chaque bateau transporte plus de 70 passagers, pour la plupart des étrangers. Pourtant, ce chiffre pourrait être bien plus élevé.
Une chose est à noter, c’est que 80% des clients sont étrangers, les touristes vietnamiens semblant peu intéressés. Après un mois de déclenchement de la stratégie d’exploitation et de développement du tourisme par voie fluviale, l’agence Saigontourist a été désignée chef de file dans l’exploitation des premières croisières fluviales en 2013.
Diêu An/CVN