Tour de France
Sagan et Froome alliés d'un jour

Alliés d'un jour, le Britannique Chris Froome, porteur du maillot jaune, et le Slovaque Peter Sagan, vainqueur au sprint, ont enflammé le final de la 11e étape du Tour de France, mercredi 13 juillet, à Montpellier, au bout d'une journée de stress pour les favoris à cause du vent.

>>Brillante victoire de "Bling-bling" Matthews

>>Tour de France : la sortie des Pyrénées au menu de la 10e étape

Peter Sagan vainqueur au sprint devant Chris Froome au terme de la 11e étape du Tour de France à Montpellier, le 13 juillet.

Après l'arrivée, les coureurs du Tour ont appris que la 12e étape serait amputée des 6 derniers kilomètres de l'ascension du Mont Ventoux, pour des raisons de sécurité. Par la faute, là encore, du vent qui menace de souffler à plus de 100 km/h sur le sommet du Géant de Provence.

"Je ne pense pas que ça change grand chose. La montée jusqu'au Chalet Reynard est déjà très dure", a commenté Froome, qui a réussi un nouveau contre-pied dans le final de Montpellier. Comme dans la descente de Peyresourde, vendredi dernier 8 juillet, quand le Britannique était parti par surprise gagner la 8e étape.

Cette fois, Froome a sauté sur l'occasion quand Sagan, offensif comme à son habitude, a attaqué à 13 kilomètres de l'arrivée avec l'un de ses coéquipiers, Maciej Bodnar, champion de Pologne du contre-la-montre. Le trio, accompagné par un lieutenant de Froome (Thomas) a compté une vingtaine de secondes d'avance à l'entrée de Montpellier et a préservé 6 secondes sur la ligne, au terme des 162,5 kilomètres bouclés à plus de 47 km/h.

Plus que ce maigre gain, même s'il est doublé par la bonification allouée au deuxième de l'étape, Froome a frappé les esprits par son coup d'audace et son esprit offensif.

Sous haute tension

"Toutes les opportunités sont bonnes, même sur le plat", s'est réjoui le maillot jaune, nanti désormais d'une marge de 35 secondes sur son rival privilégié, le grimpeur colombien Nairo Quintana.

Cette volonté de grignoter seconde par seconde est-elle un signe de force ? Ou paradoxalement de crainte vis-à-vis du potentiel de Quintana dans la montagne? Les deux hypothèses sont recevables dès lors que, pour réussir dans son entreprise risquée, le Britannique a étalé sa puissance et une grande fraîcheur athlétique.

"Je voyais bien que je dépensais mes forces", a reconnu Froome. "Je me suis demandé si le jeu en valait la chandelle. Mais j'ai voulu essayer, sachant que Quintana est très fort dans la troisième semaine. Je ne voulais pas me priver de lui prendre quelques secondes".

Cette étape de plaine passionnante a mis sous haute tension les candidats au podium. Pour eux, c'était la journée de tous les dangers, en cas de chute, crevaison ou mauvais placement, sur les routes de l'Aude et de l'Hérault exposées aux rafales de la tramontane soufflant de 3/4 arrière.

Le peloton s'est morcelé à plusieurs reprises, sous les coups de boutoir des équipes disposant de rouleurs puissants (Tinkoff, Etixx, Trek, BMC, Sky).

Quintana, qui avait lâché plus d'une minute l'an passé sur les routes de Zélande dès le début du Tour, ne s'est pas laissé surprendre cette fois, pas plus que Romain Bardet. Sauf en fin de parcours, comme tous les sprinteurs réduits à lutter pour la quatrième place.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top