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La foule sur les Champs-Élysées le 7 juillet 2016 à Paris à l'issue de la demie-finale France-Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Trois mille quatre cents policiers et gendarmes seront déployés dimanche soir 10 juillet sur la célèbre avenue parisienne après la rencontre France-Portugal, quel que soit le vainqueur, a annoncé samedi 9 juillet à la presse le préfet de police de Paris, Michel Cadot, au côté de Mathias Vicherat, le directeur de cabinet de la maire de Paris.
"C'est un dispositif que l'on peut qualifier d'exceptionnel", a ajouté le préfet, "en tout cas d'inédit pour un événement de ce type".
"Les mouvements de foule sont un exercice très difficile à gérer en sécurité", a-t-il argué, rappelant la "voiture folle" qui, après le Mondial de football de 1998, avait foncé dans la foule de supporters sur les Champs-Élysées. Quelque 150 personnes avaient été blessées dont une mortellement. S'ajoutent la menace terroriste, selon lui, et les risques de casse.
En revanche, ont annoncé MM. Cadot et Vicherat, rien de spécial n'est prévu le lendemain sur l'avenue, à la différence de 1998, quand les vainqueurs avaient paradé à bord de leur bus devant des foules en liesse.
Pour des raisons matérielles, "ce n'est pas possible, on ne peut pas envisager de laisser circuler des masses (de gens) lundi 11 juillet" sur les Champs-Élysées", a estimé le préfet.
Quelque 700 policiers dans les transports
Il a notamment invoqué les dispositions prises pour les cérémonies du 14 juillet, pour lesquelles des barrières commencent à être installées et des visites officielles prévues la semaine prochaine.
Le préfet de police, Michel Cadot, devant les écrans de surveillance de la préfecture de police, le 13 juin 2016 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le directeur de cabinet et le préfet n'ont pas voulu en dire davantage sur un éventuel autre lieu où pourraient défiler les Bleus en cas de victoire. Des "discussions sont en cours", selon eux.
Concernant les moyens dimanche soir 10 juillet, le préfet de police a précisé que près de 1.300 policiers et gendarmes seraient également déployés au Stade de France à Saint-Denis où se déroulera la rencontre, près de 1.400 dans la fan zone de Paris, soit plus que de coutume.
Le dispositif dans les transports en commun a également été boosté : 700 policiers patrouilleront en amont dans les transports empruntés par les supporters pour se rendre au stade, à l'affût de casseurs ou de supporters munis de fumigènes.
Mesures traditionnelles depuis le début de la compétition, terrasses et chaises de bar, alcool à emporter, seront également interdits à proximité de la fan zone et du Stade de France. Et la circulation et le stationnement interdits autour de "la plus belle avenue du monde" dès avant dimanche soir 10 juillet.
"Venir tôt" à la fan zone du Champ-de-Mars est le maître mot, ont prévenu les deux responsables. Elle risque d'être "vite saturée" et fermée en conséquence. Plus de 90.000 personnes y sont prévues et c'est la limite, ont-ils dit.
Des contrôles ont d'ailleurs été ajoutés aux filtrages habituels. Son périmètre sera "plus large", selon le préfet, afin de permettre d'en fermer les accès en cas de besoin.
Les deux hommes se sont félicités du bilan sécurité de l'Euro sans préjuger de ce qui pourra se passer dimanche 10 juillet. La fan zone parisienne a attiré autour de 1,2 million de spectateurs. Le Stade de France, plus de 650.000. Sans encombre, selon eux.