En vertu du Code de la route (amendé), les enfants à partir de 6 ans sont obligés de porter un casque s'ils sont sur une moto.
"Ces derniers mois, nous vendons seulement une dizaine de casques par jour", avance le vendeur d'un magasin dans la rue Huê, à Hanoi. En effet, suite à cette décision gouvernementale, le magasin avait augmenté ses réserves. Pourtant, la clientèle se montre discrète. Même situation pour les commerces de ce genre dans les rues Kim Liên, Thai Hà, Nguyên Van Cu et O Cho Dua.
À Hô Chi Minh-Ville, les magasins sont nombreux mais la clientèle y est toute aussi modeste, déplore le patron du magasin Non Moto dans la rue Diên Biên Phu, 3e arrondissement. De manière générale, l'écoulement de ce type de casque n'est pas achalandé comme prévu, fait remarquer le patron d'un magasin sis 192, rue Xô Viêt Nghê Tinh, arrondissement de Binh Thanh. Les producteurs ont pourtant présenté plusieurs modèles à vives couleurs et aux images amusantes, allant des insectes, aux personnages de films d'animation en passant par des princesses... pour des prix variant entre 95.000 et 130.000 dôngs. Le plus cher modèle vient de la compagnie Protec, pour 195.000 dôngs.
Chez les parents, la grande préoccupation reste la qualité des casques. Or le nombre d'entreprises ayant enregistré les normes nécessaires est très modeste, "seulement 10" selon Hoàng Lâm, vice-directeur du Centre des techniques de mesure, de standard et de qualité de Hô Chi Minh-Ville. Un autre souci parental est que les salles de classe n'ont pas encore d'espace pour les casques. "J'emmène mon fils les matins, mais l'après-midi, c'est mon mari qui doit le récupérer. Il me faut donc 2 casques", déplore Nguyên Thanh, employée dans une agence de communication.
Les experts avertissent les parents sur l'importance de la qualité des casques de protection pour enfants. Pourtant, ceux qui n'ont pas de vignettes de contrôle CS mais qui se vendent à 25.000-30.000 dôngs sur les trottoirs trouvent facilement acquéreur. Certains clients cherchent à faire face au contrôle des policiers, ne mettant l'accent pas sur la qualité de produit. Pour l'instant, les amendes ne sont pas encore appliquées, un arrêté gouvernemental en la matière étant attendu, a affirmé Lê Xuân Mùi, de la police routière de Hô Chi Minh-Ville.
Thuy Tiên/CVN