L'essence A92 est désormais affichée à 14.200 dôngs et l'A95 à 14.7000 dôngs le litre, soit une hausse de 700 dôngs. Quant au diesel et au pétrole lampant, ils sont passés respectivement de 11.500 dôngs à 12.100 dôngs et de 13.000 dôngs à 13.650 dôngs. Les raisons en sont nombreuses.
En cette période de crise, les recettes du budget d'État diminuent, de sorte que l'État, les entreprises et les consommateurs doivent "ensemble partager les difficultés", a dit Nguyên Tiên Thoa, chef du Département de gestion des prix.
Toutefois, depuis des années, le mécanisme du commerce des carburants est celui d'une "compensation des pertes", selon M. Thoa. L'État demande aux entreprises de vendre au prix fixé par lui, les pertes étant prises en charges par lui également. Toutefois, depuis le 16 septembre 2008, le prix de tous les biens varie selon les mécanismes du marché. Il y a donc de périodes de profits et d'autres de pertes pour ces entreprises lorsque l'État ne modifie pas les prix conformément à l'évolution des cours.
M. Thoa a également rappelé que les prix des carburants dans le pays est "toujours inférieur" à ceux d'autres pays voisins, de l'ordre de 2.000 à 3.000 dôngs le litre, et que les taux de la taxe d'importation de pétrole ont été réduits de 3-4 fois pour être aujourd'hui "à la moitié seulement" du maximum autorisé par l'Assemblée nationale.
Selon les statistiques établies pour ce secteur, depuis un mois, le prix de l'essence A92 importée de Singapore était de 74, 98 dollars le baril, de même pour le diesel avec 76,79 dollars le baril. Après intégration du coût du transport, de l'entreposage, des taxes..., les importateurs vendaient à perte de près de 900 dôngs le litre de l'essence A92 et de 2.000 le litre de diesel. À l'instar des prix à la pompe et taxe sur la valeur ajoutée comprise, le prix du fioul lourd FO N°2B grimpe de 500 dôngs pour passer à 10.500 dôngs le kilo.
Pour le ministère de l'Industrie et du Commerce, ce secteur ne pouvant actuellement que subir des pertes, on ne peut compter sur l'arrivée de nouvelles entreprises privées. C'est la raison pour laquelle à ce jour, selon le chef du Département de gestion des prix, aucune entreprise privée ne peut satisfaire aux conditions de l'arrêté 55/2007 du gouvernement pour participer à l'importation et la commercialisation de pétrole et ses dérivés. Le ministère collecte les avis en ce moment pour modifier cet arrêté 55/2007 dans le sens d'une autorisation de modifier les prix librement sous réserve de déclaration au ministère de l'Industrie et du Commerce et à celui des Finances. Trois jours après cette dernière, elles pourraient vendre leurs produits à leur nouveau tarif, sauf intervention de ces ministères pour augmentation déraisonnable.
Hà Minh/CVN