«Nous avons réalisé une étude de marché aux États-Unis sur les capacités de commerce des fruits du dragon, qui a donné de bons résultats, et même au-delà de nos attentes. Ce produit se vend bien non seulement en Californie et à Miami mais aussi dans les marchés des Vietnamiens et Chinois du Texas", indique Nguyên Huu Dat, chef du Centre de mise en quarantaine des végétaux No2, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural). "La consommation des fruits du dragon aux États-Unis correspond à celle d'autres fruits tropicaux", ajoute-t-il.
Pour l'heure, les pays asiatiques choisissent d'exporter ce produit par voie aérienne afin de garantir la qualité. L'an dernier, les exportateurs nationaux ne sont pas parvenus à transporter ce fruit par voie maritime, mais depuis quelques mois, une entreprise tente l'expérience en direction de New York.
Pour régler le problème de l'effet du temps, "nous essayons de conserver les fruits avec une exposition à la radioactivité à 5°C", déclare Nguyên Huu Dat. Et d'ajouter : "Nous avons réussi. Ainsi, 30 jours plus tard, les fruits du dragon ont conservé leur qualité. Les tests continuent d'être menés pendant un mois". En d'autres termes, "ce fruit peut désormais être transporté par voie maritime. Et si cela s'avère effectivement praticable, les frais de transport ne seront pas élevés", estime-t-il.
Ouvrir la voie à d'autres fruits
À ce jour, les fruits du dragon vietnamiens ne sont pas encore mis en vente dans les supermarchés américains, où le système de conservation est perfectionné pour garantir la qualité et le prix de ce produit. En outre, "pour avoir une place dans les étalages des supermarchés américains, les exportateurs vietnamiens doivent coordonner leur action lors des négociations et organiser des campagnes de publicité, afin que les consommateurs américains s'habituent à ces fruits", fait remarquer Thomas Sutton, expert du Département américain de l'agriculture, qui participe au programme d'importation de fruits du dragon vietnamiens.
Autre défi à relever : moderniser le système d'exposition aux rayons afin de satisfaire aux normes américaines. Selon les exportateurs nationaux de ce produit, cette technique a bien progressé depuis l'an dernier. Le pays va mettre en service une nouvelle usine dans la province de Binh Duong (Sud) afin de contribuer activement à la résolution de ce problème.
En dehors des fruits du dragon, le Département de la protection des végétaux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural remplit en ce moment les formalités d'exportation de plusieurs fruits vers les États-Unis tels que litchi, longane, mangue, pomme étoilée, jaque, mangoustan…
Bao Trân/CVN