"À ce rythme de négociations, conclure en 2010 s'annonce comme un défi. Voila pourquoi il faut accélérer", a déclaré M. Lamy lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce.
M. Lamy a reconnu que des "divergences" existaient toujours entre les 153 membres de l'OMC et qu'il était encore trop tôt pour fixer un calendrier à la négociation en 2010.
Alors que les États-Unis ont été pointés du doigt par de nombreux membres de l'OMC comme responsables de la paralysie des négociations, le représentant américain au Commerce, Ron Kirk, a tenté de rassurer sur l'engagement de Washington à conclure le laborieux cycle. "J'ai hâte de faire des progrès sur le cycle Doha", a expliqué M. Kirk lors d'une conférence de presse mercredi. Mais il a répété que ces avancées dépendaient de nouvelles concessions des pays en développement, jetant un froid parmi eux. "La question réside dans la volonté de nos partenaires de s'engager de manière significative", a-t-il expliqué. Et d'insister : "Nous estimons qu'il est désormais temps d'agir sur ces engagements et de bouger en dehors des zones de confort pour faire les choix difficiles nécessaires". "Il est temps de regarder devant soi et faire ce qu'il faut pour conduire ce cycle au succès", a encore plaidé M. Kirk.
Les ministres se sont engagés à faire le point au printemps sur les progrès qui pourront être accomplis dans les mois qui viennent. Fin mars sera "le moment de vérifier" si une conclusion du cycle de Doha est "faisable" avant la fin 2010 ou non, a indiqué M. Lamy. Il a également estimé qu'il était "trop tôt" pour annoncer si cette évaluation se ferait dans le cadre d'une réunion ministérielle ou d'une autre manière.
Le directeur général de l'OMC a reconnu que la réunion ministérielle de l'OMC, qui s'est terminée mercredi à Genève, était une "réunion sans surprises", car il n'était pas prévu d'y négocier le cycle de Doha.
AFP/VNA/CVN