>>Le pari risqué du Rwanda sur la route de la prospérité
>>Le président Paul Kagame se représentera en 2017
Paul Kagame, président du Rwanda, dans son bureau de vote à Kigali, le vendredi 4 août. |
Paul Kagame, président du Rwanda, dans son bureau de vote à Kigali, le vendredi 4 août. |
Les deux adversaires de Paul Kagame, Philippe Mpayimana, candidat indépendant, et Frank Habineza, du Parti vert démocratique, ont remporté respectivement 0,72% et 0,45% des suffrages exprimés, selon la Commission électorale nationale (CEN), ajoutant que 5,5 millions d'électeurs ont voté sur les 6,9 millions d'inscrits. Paul Kagame, élu pour un troisième mandat, a remercié ses sympathisants au cours d'un discours au siège de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR).
"Il est assez évident que le FPR est en train de gagner (...) Je remercie mes électeurs d'avoir voté pour le FPR et de m'avoir réélu", a déclaré M. Kagame. "Il est clair que M. Kagame va largement remporter cette élection", a constaté M. Mpayimana après l'annonce de la CEN. "Je suis satisfait du résultat et je suis certain et espère que notre avenir sera aussi dynamique que possible", a ajouté le candidat. Cette élection présidentielle est la troisième depuis la chute du régime génocidaire en 1994.
Un mandat de sept années
À 59 ans, M. Kagame est président depuis 2000, lorsqu'il a été élu par les ministres et les membres du Parlement suite à la démission de Pasteur Bizimungu. Il a été réélu en 2003 et en 2010 avec, respectivement, 95% et 93% des voix.
En 2015, les Rwandais ont approuvé une révision constitutionnelle permettant au président Kagame de se représenter après la fin de son deuxième mandat en 2017. Le pays d'Afrique centrale se remet du génocide depuis 1994 et est désormais considéré comme un modèle pour les pays en développement, particulièrement pour les pays africains.
Alors que M. Kagame va entamer ses sept années de mandat, les Rwandais attendent du parti au pouvoir qu'il honore ses promesses de campagne, notamment sur le développement de l'économie, la sécurité sociale et la bonne gouvernance.