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Shahid Khaqan Abbasi (gauche), le 1er août au parlement du Pakistan. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
L'issue du vote ne faisait guère de doute, M. Abbasi ayant reçu le soutien de M. Sharif lui-même et de son parti, le PML-N, majoritaire au parlement. M. Abbasi a prêté serment dans la soirée devant le président pakistanais Mamnoon Hussain.
Le nouveau chef du gouvernement est un proche de M. Sharif.
"Si Dieu le veut, un jour, le vrai Premier ministre de ce pays reviendra et s'assiéra dans ce fauteuil", a lancé M. Abbasi, fines lunettes et barbe poivre et sel, en désignant le siège réservé au chef du gouvernement.
L'opposition, dont le parti de l'ex-champion de cricket Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), s'était pour sa part présentée divisée au scrutin, avec de très minces chances de l'emporter.
Le passage à la tête du gouvernement pakistanais de M. Abbasi, qui occupait depuis 2013 le poste de ministre du Pétrole dans le gouvernement de M. Sharif, pourrait toutefois être bref, ce dernier ayant déjà fait savoir qu'il entendait confier sa succession politique à son frère cadet Shahbaz Sharif.
Celui-ci, qui occupe actuellement le poste de chef du gouvernement provincial du Pendjab, doit encore se faire élire au parlement fédéral s'il veut devenir à son tour Premier ministre.
Cela pourrait être chose faite d'ici 45 jours s'il présente comme attendu sa candidature dans la circonscription électorale laissée vacante par son frère à la suite de la décision de la Cour suprême.
En attendant cette échéance, M. Abbasi a insisté sur le fait qu'il n'entendait nullement faire de la figuration à son nouveau poste.
"Que ce soit 45 jours ou 45 heures, je suis le Premier ministre du Pakistan et je suis ici pour travailler, pas pour garder la place au chaud", a-t-il lancé.
La Cour suprême avait rendu vendredi 28 juillet un arrêt controversé "disqualifiant" M. Sharif de son poste de député, le jugeant coupable de n'avoir pas déclaré un salaire de 10.000 dirhams (2.300 euros) attribué par une entreprise détenue par l'un de ses fils aux Émirats arabes unis.
AFP/VNA/CVN