Ban Ki-moon exhorte à traduire en actes les nouvelles perspectives de paix en RDC

En visite en République démocratique du Congo (RDC), aux côtés du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué le 21 mai, à la suite d'une réunion avec le président de la RDC, Joseph Kabila, que le pays et la région des Grands Lacs se trouvaient à un moment critique.

«Le président Kabila et dix autres dirigeants africains ont signé un accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération qui revêt la plus haute importance et ouvre des perspectives de paix telles qu'il n'y en a pas eu depuis longtemps», a rappelé Ban Ki-moon à Kinshasa.

«Mais cet accord doit se traduire par des actes tangibles. Un accord de paix doit rapporter des dividendes de paix à la population», a poursuivi Ban Ki-moon, qui a indiqué que sa visite dans la région était une manifestation de la solidarité et de l'appui sans réserve des Nations unies.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon (gauche), le président de la RD du Congo, Joseph Kabila (centre), et président de la BM, Jim Yong Kim, le 22 mai à Kinshasa

Le secrétaire général - qui doit se rendre dans les prochains jours au Rwanda et en Ouganda - a indiqué que partout où il ira «il engagera instamment les dirigeants à jouer le rôle qui leur revient».

«Le président Kabila donne suite aux engagements nationaux qu'il a pris», a-t-il poursuivi, avant de se féliciter de la création du mécanisme de contrôle national, qui permettra de surveiller le respect de ces engagements, notamment en ce qui concerne les grandes réformes, le dialogue politique et la réconciliation.

Créer une brigade d'intervention au sein de la Monusco

En signant cet accord-cadre en février 2013, la RDC, l'Angola, le Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Soudan du Sud, l'Ouganda, la Tanzanie et la Zambie ont convenu de protéger la souveraineté territoriale et de préserver la paix et la stabilité de la RDC en développant des relations de confiance mutuelle. L'envoyée spéciale du secrétaire général pour les Grands Lacs, Mary Robinson, assure notamment la supervision de la mise en œuvre de cet accord.

Concernant le récent renforcement de la Monusco par le Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a indiqué que ce n'était là qu'un élément d'un processus politique plus large visant à trouver une solution globale.

Dans une résolution adoptée le 28 mars 2013, le Conseil a en effet décidé de créer une brigade d'intervention au sein de la Monusco chargée de mener des opérations offensives ciblées contre les groupes qui menacent la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC.

«La communauté internationale restera à vos côtés. Trop de gens souffrent depuis trop longtemps», a ensuite lancé M. Ban, qui a estimé que l'heure de la paix et du développement était venue pour les habitants de la RDC et de la région. «C'est pour ça que nous sommes ici. Et c'est derrière ces objectifs que nous mettrons tout notre poids», a-t-il affirmé.

Xinhua/VNA/CVN

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