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| Le Néo-Zélandais Ardie Savea désigné joueur mondial de l'année lors de la cérémonie des World Rugby Awards, le 29 octobre à Paris. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Le leader naturel des All Blacks, exemplaire d'un bout à l'autre du tournoi, échangerait volontiers cette prestigieuse distinction individuelle pour le trophée Webb-Ellis, envolé au bout du suspense samedi sous la pluie fine du Stade de France : "Je suis honoré d'avoir reçu ce trophée. On a perdu hier soir et ça fait vraiment mal donc c'est sympa d'avoir quelque chose de positif", a confié Savea.
Préféré au deuxième ligne sud-africain Eben Etzebeth, au centre irlandais Bundee Aki et au demi de mêlée français Antoine Dupont, qui avait été distingué en 2021, Savea (30 ans) y trouvera peut-être malgré tout un certain réconfort lorsque sera atténuée la déception de la finale perdue.
"Ça ne compense pas du tout, non (sourire) J'aurai largement préféré gagner la Coupe du monde et dire au revoir à mes frères qui jouaient leur dernier match avec les All Blacks. Ca fait vraiment mal et je pense que ça va être pire quand je vais monter dans l'avion, que tout sera calme et que je vais avoir quinze heures pour y penser. C'est l'une des pires défaites de ma carrière", a-t-il poursuivi.
Essentiel dans le parcours de son équipe ces dernières semaines comme lors de la victoire néo-zélandaise dans le Rugby Championship en juillet, le troisième ligne centre omnipotent, choisi par un jury d'anciens internationaux, succède au palmarès à un autre troisième ligne, l'Irlandais Josh van der Flier.
"J'ai beaucoup apprécié son évolution et son impact sur l'équipe sur cette dernière saison. Ils étaient en difficulté et il a incarné, en plus de Sam Cane, le leadership des All Blacks par son influence sur le groupe et sur le terrain", a commenté l'ancien capitaine des Bleus Thierry Dusautoir à plusieurs médias, dont l'AFP.
Van der Merwe meilleur essai
"Il avance toujours, ballon en main, en défense, dans les rucks... C'est important d'avoir un joueur comme ça. Hier encore (samedi) il a été vraiment impressionnant. Malheureusement, il ne sera pas champion du monde", a ajouté le Français, lui aussi sacré joueur de l'année après un échec en finale, en 2011.
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| Le centre irlandais Bundee Aki et son épouse Kayla lors de la cérémonie des World Rugby Awards à l'Opéra Garnier le 29 octobre. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Savea est le sixième All Black à avoir cet honneur après Richie McCaw (2006, 2009, 2010), Dan Carter (2005, 2012, 2015), Kieran Read (2013), Brodie Retallick (2014) et Beauden Barrett (2016, 2017).
Un autre Néo-Zélandais a été distingué dans le décor prestigieux de l'opéra Garnier : l'ailier Mark Tele'a, révélation mondiale de l'année, à 26 ans. Auteur de trois essais pendant la Coupe du monde, il a été préféré à l'ailier français Louis Bielle-Biarrey (20 ans).
La France, éliminée dès les quarts de finale de "son" Mondial et deuxième du Tournoi des six nations derrière l'Irlande, est la nation la plus représentée, à égalité avec le XV du Trèfle, dans l'équipe-type 2023.
Elle y place cinq joueurs, tous absents lors de la cérémonie parisienne : Dupont, le pilier gauche Cyril Baille, le troisième ligne Charles Ollivon, l'ailier Damian Penaud et l'arrière Thomas Ramos.
Curieusement, on n'y retrouve qu'un seul champion du monde sud-africain : Eben Etzebeth. Même le titre d'entraîneur de l'année échappe au sélectionneur des Springboks Jacques Nienaber, devancé par Andy Farrell, qui a conduit les Irlandais au Grand Chelem dans le Tournoi.
Seul prix attribué par un vote du public, l'essai de l'année revient au puissant ailier écossais Duhan van der Merwe pour son exploit personnel contre l'Angleterre au début du Tournoi.
Les récompenses féminines de rugby à XV seront remis plus tard, à l'issue du WXV, un nouveau tournoi international créé par World Rugby, qui se terminera le 4 novembre.
AFP/VNA/CVN
