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La déception des joueurs du XV de France à l'issue de leur match contre le pays de Galles aux Six Nations à Cardiff, le 17 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Bleus, qui terminent à la 4e place, un rang de moins que l'an passé sous le mandat de Guy Novès, ont donc échoué à confirmer leurs deux succès de rang, le 23 février contre l'Italie (34-17) et surtout le week-end passé face à l'Angleterre (22-16).
À l'heure des comptes, la défaite inaugurale concédée sur le fil au Stade de France (13-15) face à l'Irlande, qui au final a réalisé le Grand Chelem, pèse lourd.
Comme les vingt dernières minutes en Écosse à l'occasion de la 2e journée (26-32), où ils ont laissé échappé un succès qui leur tendait les bras.
Comme, surtout, le revers concédé samedi 17 mars au Millennium, où les Bleus auraient sans doute dû l'emporter pour la première fois depuis 2010 après avoir copieusement dominé la seconde période.
Le demi de mêlée gallois Gareth Davies charge le camp français lors du dernier match des Six nations à Cardiff, le 17 mars. |
"Deux points d'un côté (face à l'Irlande), un de l'autre (pays de Galles)... Ces peu de points nous auraient permis de basculer dans une autre dimension au classement et en terme de confiance", a souligné Brunel.
"Donc le bilan est à la fois satisfaisant et pas satisfaisant. Il nous manque peu de choses, mais il va falloir être capable de les améliorer rapidement. Mais on a une assise de joueurs, technique, et surtout un état d'esprit qui peut faire penser qu'on va progresser rapidement", a-t-il ajouté.
Revenus à un petit point après une pénalité de Maxime Machenaud (48, 13-14), ses joueurs ont en effet eu samedi 17 mars plusieurs occasions de passer devant les Gallois, privés de ballon.
Trinh-Duc manque le coche
L'ouvreur du XV de France, François Trinh-Duc, contre le pays de Galles au Six nations à Cardiff, le 17 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La plus grosse est intervenue à la 67e minute, avec la pénalité de la gagne, très abordable, mais manquée par François Trinh-Duc!
Le numéro 10 du RC Toulon avait déjà été en partie responsable de l'ouverture du score du XV du Poireau, trompé par le rebond du ballon (3-7). Une minute après avoir placé les Bleus devant d'un drop (3).
À son débit figure également une pénaltouche non trouvée après une pénalité à la suite d'une mêlée remportée (53), et un en-avant de passe grossier (65).
Les Bleus ont eu cependant d'autres opportunités de l'emporter.
Mathieu Bastareaud, capitaine d'un soir en l'absence de Guilhem Guirado, blessé, s'est ainsi fait à deux reprises "coffrer" le ballon dans les 22 mètres du XV du Poireau (57 et 62). La deuxième à seulement cinq mètres de la ligne...
Rageant et frustrant, alors que l'enfer semblait promis au XV de France, avec une première ligne au deux-tiers novice (première titularisation pour Adrien Pelissié et Cedate Gomes Sa).
Et alors qu'il a perdu, avant la demi-heure de jeu, Yacouba Camara, blessé (26).
Motifs d'espoir
Les Bleus ont également surmonté un gros trou d'air de vingt-cinq minutes entre le drop de Trinh-Duc et un essai de Gaël Fickou, à la suite d'une belle action collective (21, 10-11).
Ils ont alors multiplié les pertes de balles (11 à la mi-temps) et été énormément sanctionnés (six des huit pénalités sifflées à leur encontre avant la pause).
Gaël Fickou à l'aile s'échappe pour marquer l'essai du XV de France face aux Gallois à Cardiff, le 17 mars. |
Au final, ce revers vient souligner tout le travail leur restant à accomplir, qui commencera par une périlleuse tournée en juin en Nouvelle-Zélande, double championne du monde en titre.
Principalement en attaque, puisqu'ils ont de nouveau manqué de réalisme samedi, comme depuis le début du Tournoi, où ils auront battu la troisième nation mondiale (Angleterre), largement rivalisé avec la deuxième (Irlande) et dominé le pays de Galles chez lui, où il est toujours très difficile à manœuvrer.
Plusieurs domaines figurent au rayon des satisfactions : le XV de France pourra capitaliser sur un état d'esprit irréprochable, une défense de fer et une conquête plutôt solide, hormis le week-end passé face aux Anglais.
Après avoir très mal démarré (deux revers), le cycle Brunel semble enclenché.
"Maintenant il faut toujours y croire, a estimé Bastareaud. Si quelqu'un doute, il n'a pas sa place. Il faut avancer, grandir et vite car dans le rugby de haut niveau il faut être prêt tout de suite."