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L'Américaine Serena Williams salue la foule après avoir été battue par sa sœur Venus, lors du 3e tour d'Indian Wells, le 12 mars. |
Après la tension et la nervosité de leur 29e duel sur le circuit WTA, une longue accolade au filet. "Ce n'était pas un match facile, mais cela fait du bien de jouer des matches de cette intensité, même si je ne joue au niveau que j'aimerais", a avoué Serena Williams. La cadette des sœurs Williams n'a rien pu faire face à son aînée, 8e mondiale. Fébrile et à court de compétition, elle a perdu son service au sixième jeu du premier set et a concédé la première manche en 36 minutes sur un jeu blanc.
La joueuse aux 23 titres du Grand Chelem a très mal débuté le second set en perdant à deux reprises sa mise en jeu pour être menée 3 à 0. Mais dos à mur, elle s'est rebellée et retrouvée brièvement les coups et la rage de vaincre qui en font l'une des meilleures joueuses de l'histoire.
"Niveau déjà élevé"
Elle est revenue à 3-2, a repoussé avec un retour gagnant une balle de match à 5-3, puis a pris le service de son aînée (5-4), avant de capituler sur une énième faute directe. "Même si je n'ai pas joué depuis plus d'un an, je suis déçue d'avoir perdu. Je ne serai pas la joueuse que je suis si je disais le contraire, j'ai encore du travail qui m'attend, mais je sais que je peux y arriver", a-t-elle insisté.
À 36 ans, l'Américaine tente sans doute le retour au plus haut niveau le plus compliqué de sa carrière : elle n'était plus apparue sur le circuit féminin depuis l'Open d'Australie 2017 qu'elle avait remporté.
L'Américaine Vénus Williams (gauche) salue sa sœur Serena après sa victoire contre elle lors du 3e tour d'Indian Wells, le 12 mars. |
Elle avait ensuite annoncé qu'elle était enceinte et avait mis un terme à sa saison. Après la naissance de sa fille, Alexis Olympia, en septembre, elle avait tenté de faire son retour à l'Open d'Australie 2018, avant de se raviser et de révéler que son accouchement avait été suivi de graves complications médicales. "Son niveau de jeu est déjà très élevée, la différence entre elle et moi, c'est que j'ai joué plus de matches depuis un an", a souligné Venus.
"Je n'ai rien à perdre"
La No1 française Caroline Garcia a fait craquer (7-5, 6-4) l'une de ses bêtes noires, l'Australienne Daria Gavrilova qui l'avait toujours battue en cinq confrontations. "C'était un match serré où il fallait que je sois très disciplinée tactiquement et patiente dans les échanges", a expliqué la 7e joueuse mondiale qui sera opposée au prochain tour à l'Allemande Angelique Kerber (No10), tombeuse de la tenante du titre, la Russe Elena Vesnina.
Un autre Français, Jérémy Chardy, a brillé : le 100e mondial a décroché son billet pour les 8e de finale en dominant son compatriote Adrian Mannarino (No23) 7-5, 4-6, 6-1. Il va maintenant défier la référence du circuit masculin, le No1 mondial Roger Federer, qu'il a déjà battu une fois en quatre confrontations, en 16e de finale du Masters 1000 de Rome en 2014 (1-6, 6-3, 7-6 (8/6).
"Je n'ai rien à perdre. Mes chances de gagner ne sont pas très hautes, mais je vais saisir ma chance à fond", a assuré le Palois. Toujours invaincu en 2018, Federer n'a laissé que trois jeux (6-2, 6-1) au Serbe Filip Krajinovic, mais se méfie de Chardy : "C'est un joueur dangereux, j'aime son style de jeu", a-t-il prévenu.
Un cador a mordu la poussière : l'Autrichien Dominic Thiem, 6e mondial, a été contraint à l'abandon face à l'Uruguayen Pablo Cuevas dans la 3e manche alors qu'il était mené 4-2. Le Sud-Coréen Chung Hyeon, 26e mondial, a lui confirmé qu'il fallait désormais compter sur lui en dominant le Tchèque Tomas Berdych (No15) 6-4, 6-4.