>>Ligue 1 : l'arbitrage vidéo mis en place la saison prochaine
L'arbitre italien Gianluca Rocchi recourt à la vidéo pour juger une situation litigieuse lors du match Inter Milan - Lazio du 20 décembre dernier à San Siro. |
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"Nous allons avoir le premier Mondial, en 2018, avec la VAR, cela a été approuvé, décidé, nous sommes bien sûr très contents de cette décision", a déclaré le président Gianni Infantino à la presse à l'issue d'une réunion du conseil de la FIFA à Bogota. Celui-ci a confirmé le feu vert donné le 3 mars à Zurich par le Board, l'organe garant des lois du jeu de la FIFA.
"Ce que nous voulons c'est aider, donner la possibilité à l'arbitre d'avoir une aide supplémentaire quand il doit prendre des décisions importantes, et dans un Mondial on prend des décisions très importantes", a-t-il ajouté.
Véritable révolution technologique, la VAR porte uniquement sur quatre cas : valider ou refuser un but, attribuer ou non un carton rouge, analyser une action pouvant valoir penalty et corriger une erreur d'identification d'un joueur sanctionné.
"Ce n'est pas possible qu'en 2018 tout le monde, dans le stade ou chez lui, sache en quelques secondes si l'arbitre a commis une grave erreur, et que l'arbitre ne le sache pas, non parce qu'il ne veut pas savoir, mais parce que nous lui interdisons de le faire", a plaidé Infantino, fervent partisan de l'arbitrage vidéo après avoir longtemps été sceptique.
Après son application lors du prochain Mondial, la VAR sera implantée peu à peu dans les compétitions nationales.
"La VAR aide l'arbitre et nous allons avoir un football plus transparent et juste, et c'est ce que nous voulons", a assuré le patron de la FIFA.
Expérimentée depuis 2016 dans une vingtaine de fédérations et sur environ 1.000 matches, notamment dans les championnats d'Allemagne et d'Italie, la VAR divise encore largement les acteurs, les supporters et les amateurs.
"Fin des injustices"
Le patron de la FIFA, Gianni Infantino, s'exprime au sujet de l'arbitrage vidéo, lors d'un point de presse à Bogota, le 16 mars. |
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Même le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, s'était montré méfiant début mars. "Personne ne sait encore exactement comment ça marche. Il y a encore beaucoup de confusion", avait-il souligné, en annonçant que la VAR ne serait pas utilisée en Ligue des champions la saison prochaine.
Si la VAR a permis d'éviter ou de corriger des erreurs, en en réduisant drastiquement la fréquence selon l'étude menée par le Board, d'innombrables couacs se sont néanmoins produits, notamment de longs moments de confusion hachant parfois les matches.
"La technologie va montrer la vérité et cela va mettre fin aux injustices", assure Freddy Rincon, ancien international colombien qui a aussi joué au Real Madrid.
Le sélectionneur colombien Luis Fernando Suarez est lui réticent : "Cela me semble précipité (d'introduire la VAR dès le Mondial), je crois que l'on devrait faire d'autres essais dans d'autres tournois, bien les analyser, et, après, la mettre en place".
Pourtant, Suarez, qui a dirigé l'Équateur lors du Mondial-2006 en Allemagne et le Honduras en 2014 au Brésil, est partisan de l'utilisation de la technologie dans le football, dont il a été le témoin direct.
C'est en effet le 15 juin 2014 à Porto Alegre, lors du match France-Honduras, qu'avait été validé le premier but dans l'histoire d'une Coupe du monde grâce à la GLT (technologie sur la ligne de but).
"C'est bien et nécessaire qu'il y ait des changements, mais il ne faut pas perdre l'essence du football", juge-t-il.
À Bogota, le conseil, composé de Gianni Infantino, huit vice-présidents et 28 membres des fédérations de la FIFA, a par ailleurs désigné le Pérou comme pays-hôte du Mondial-2019 des moins de 17 ans, la Pologne devant accueillir celui des moins de 20 ans la même année.