>>Démission de la ministre britannique de l'Intérieur Amber Rudd
>>Theresa May remanie son gouvernement avant de se concentrer sur le Brexit
Le ministre de l'Intérieur britannique Sajid Javid à la Chambre des communes du Royaume-Uni à Londres, le 30 avril. |
Avec la démission d'un nouveau ministre de l'Intérieur, Theresa May se retrouve en première ligne pour défendre une politique dont elle a été la principale instigatrice alors qu'elle était ministre de l'Intérieur de 2010 à 2016 dans le gouvernement de David Cameron.
"Amber Rudd a servi d'écran à Theresa May. Elle est désormais partie et c'est à Theresa May de répondre aux questions sur son action en tant que ministre de l'Intérieur", a réclamé le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn tandis que plusieurs députés de son parti ont demandé la démission de la cheffe du gouvernement.
Mais c'est Sajid Javid, 48 ans, première personnalité politique issue de l'immigration à prendre les rênes du ministère de l'Intérieur, qui est venu répondre aux députés lundi 30 avril: "Je veux faire une promesse à la génération Windrush", a-t-il dit. "Ceci n'aurait jamais dû arriver et je ferai tout ce qu'il faut pour réparer".
Il a rappelé qu'il était lui-même un immigré de la deuxième génération, dont les parents sont arrivés du Pakistan dans les années 1960 avec seulement une livre en poche. "Ca m'a beaucoup touché", a-t-il dit à propos de Windrush, "ça aurait pu être ma mère, mon oncle, mon frère ou moi".
Amber Rudd, 54 ans, a pris la sortie après la révélation que ses services avaient des objectifs chiffrés pour expulser les immigrés clandestins. Elle avait tout d'abord nié être au courant de l'existence de tels objectifs devant une commission parlementaire.
"J'ai involontairement trompé la commission parlementaire des affaires intérieures sur les objectifs de déplacement des immigrés clandestins", a reconnu Amber Rudd dans sa lettre de démission envoyée dimanche 29 avril à Theresa May.
En réponse, Mme May s'est dite "vraiment désolée" de voir partir sa ministre, à laquelle elle a dû trouver un remplaçant en quelques heures à quelques jours d'élections locales test pour son Parti conservateur, déjà déchiré par le Brexit et qui dispose d'une très mince majorité au Parlement.