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Le chancelier de l'Echiquier, Rishi Sunak, lors d'une visite dans un magasin d'articles de sports, le 11 mai |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fin mars le taux d'inflation se situait à 7%, précise l'Office national des statistiques dans son rapport mensuel mercredi 18 mai (ONS). L'ONS note que le taux d'avril est le plus élevé depuis que les statistiques sur l'inflation existent, à savoir 1989, mais que selon des estimations, ce taux "devrait avoir été plus élevé pour la dernière fois autour de 1982".
"L'inflation a grimpé fortement en avril, tirée par une poussée brusque dans les prix de l'électricité et du gaz" à cause d'un relèvement du plafond tarifaire, a commenté Grant Fitzner, chef économiste de l'ONS. "Des augmentations abruptes sur un an du coût des métaux, des produits chimiques et du pétrole brut se sont aussi poursuivies, de même que les prix plus élevés pour les produits qui sortent d'usine", ajoute-t-il.
Le chancelier de l'Échiquier, Rishi Sunak, a fait valoir dans un communiqué que "les pays à travers le monde font face à une inflation en hausse" et que celle d'avril au Royaume-Uni vient de l'énergie, stimulée par les cours sur les marchés mondiaux. "Nous ne pouvons protéger les gens totalement de ces défis mondiaux mais apportons un soutien notable où nous le pouvons, et nous tenons prêts à faire plus", a-t-il ajouté.
Les critiques s'accumulent face à l'action du gouvernement considérée comme insuffisante au regard de la crise du coût de la vie, ce qui est jugé par beaucoup d'organisations comme une inaction du gouvernement alors que des millions de Britanniques doivent désormais restreindre leurs repas ou leur chauffage.
Lundi 16 mai, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, avait qualifié la situation d'"apocalyptique" pour les prix alimentaires et averti que l'inflation, qui devrait dépasser 10% à la fin de l'année au Royaume-Uni, pourrait monter encore plus haut si l'Ukraine ne parvient pas à exporter ses récoltes.