Piratage russe : les représailles d'Obama

Le président américain Barack Obama a pris jeudi 29 décembre des mesures de représailles en "réponse" au piratage informatique et à l'ingérence présumés de la Russie dans la présidentielle américaine mais aussi au "harcèlement" supposé de ses diplomates à Moscou. La décision la plus spectaculaire étant l'expulsion quasiment immédiate de 35 agents de renseignement russes.

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Le président américain Barack Obama, lors de la conférence de presse de fin d'année, le 16 décembre à la Maison Blanche, à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans une déclaration écrite solennelle, le président Obama a annoncé que le département d'État - le ministère américain des Affaires étrangères - considérait à compter de jeudi 29 décembre "persona non grata 35 agents de renseignement russes" en poste à "l'ambassade de Russie à Washington et au consulat russe à San Francisco". Sans donner de détails, la Maison Blanche les accuse d'avoir "agi d'une manière qui ne correspond pas à leur statut diplomatique". Ces agents russes et leurs familles "ont 72 heures pour quitter les États-Unis".

Par ailleurs, le département d'État fermera dès vendredi 30 décembre deux complexes de bâtiments appartenant à la Russie dans les États du Maryland, près de Washington, et de New York (Nord-Est), qui étaient "utilisés par des responsables russes à des fins de renseignements".

Ces mesures de rétorsion ne sont toutefois pas uniquement liées aux accusations américaines de piratage informatique et d'ingérence russes dans la présidentielle du 8 novembre remportée par le républicain Donald Trump contre la démocrate Hillary Clinton.

La Maison Blanche, que le démocrate Barack Obama quittera le 20 janvier 2017, a précisé que ces représailles constituaient également une "réponse" au "harcèlement croissant ces deux dernières années contre le personnel diplomatique (américain) en Russie par les forces de sécurité et de police". Un "harcèlement" qui "est allé bien au-delà des règles de comportement diplomatiques internationales", a tonné la présidence américaine.

D'après le porte-parole du département d'État Mark Toner, ce "comportement inacceptable" de "harcèlement de nos diplomates a augmenté au cours des quatre dernières années et de manière significative ces 12 derniers mois", ce qui correspond à l'amplification des tensions américano-russes sur les conflits en Ukraine et en Syrie. Le porte-parole américain a dénoncé des "contrôles de police arbitraires, des agressions physiques et la divulgation à la télé publique (russe) d'informations personnelles sur nos employés qui leur ont fait courir un risque".

Le Kremlin promet une riposte

Le président Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse, le 28 décembre au Kremlin à Moscou.

Le Kremlin a accusé jeudi 29 décembre Washington de vouloir «détruire définitivement» les relations avec Moscou, en rejetant les accusations américaines «infondées» et promettant une riposte «adéquate» aux sanctions contre la Russie, accusée d’ingérence dans l’élection présidentielle.

«Nous ne sommes pas d’accord catégoriquement avec des affirmations et des accusations infondées à l’égard de la partie russe», a assuré M. Peskov, cité par l’agence de presse publique Ria-Novosti.

Selon lui, cette décision de Washington «poursuit deux objectifs : détruire définitivement les relations russo-américaines qui ont déjà atteint le fond (...) et porter un coup dur aux projets dans le domaine de la politique étrangère de l’administration du président élu» Donald Trump.

«Nous regrettons que cette décision ait été prise par l’administration américaine et le président Obama en personne», a encore déclaré M. Peskov, en dénonçant une politique extérieure «imprévisible et même agressive» de Washington.

Il a ajouté que la Russie réagirait «sans doute de manière adéquate se basant sur les principes de réciprocité».


AFP/VNA/CVN

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