Angela Merkel vante en Chine les mérites de l'euro

La chancelière allemande Angela Merkel a vanté le 2 février à Pékin les atouts de la monnaie unique et la capacité des Européens à surmonter la crise de la dette.

La chancelière allemande Angela Merkel prend la parole le 2 février à l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS

"L'euro en tant que monnaie commune a rendu l'Union européenne plus forte", a assuré Mme Merkel dans un discours à l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS), qui joue un rôle de conseiller politique des dirigeants chinois.

Se voulant rassurante face à des Chinois de plus en plus sceptiques sur la construction européenne, elle a fait état de "grands progrès de l'Union européenne et des pays qui ont l'euro, ces deux dernières années". Mais elle s'est montrée ferme, aussi. "Seuls ceux qui respectent le pacte de stabilité pourront recevoir de l'aide" du nouveau fonds européen, a-t-elle mis en garde, après l'adoption le 30 janvier par les Européens du nouveau pacte de discipline budgétaire fortement inspiré par l'Allemagne.

"La compétition internationale est devenue plus dure ces 20 dernières années et l'Europe doit s'adapter", a poursuivi la chancelière, ajoutant être "persuadée que (l'Europe) est sur la bonne voie" avec les réformes entreprises. "L'économie allemande a considérablement profité de l'euro", a reconnu Mme Merkel, dont la visite de trois jours en Chine avec une délégation de patrons allemands doit permettre de resserrer les liens entre la première économie européenne et la deuxième du monde.

La Chine a suivi avec inquiétude la crise de la dette en Europe tout en assurant à de nombreuses reprises avoir confiance dans la capacité des pays européens à résoudre la crise de leurs dettes souveraines et être prête à soutenir les efforts internationaux en faveur de la zone euro, mais sans prendre d'engagements chiffrés.

Mme Merkel, qui a rencontré dans l'après-midi le Premier ministre Wen Jiabao, a prôné un "dialogue politique ouvert" avec la Chine.

En politique étrangère, Mme Merkel a concentré ses efforts sur l'Iran et la Syrie, deux sujets sur lesquels Pékin est en désaccord avec les capitales occidentales. Les États-Unis et l'Union européenne (UE) veulent accroître leurs sanctions contre l'Iran, en s'attaquant à l'industrie pétrolière du pays -par le biais d'un embargo graduel sans précédent- et à sa banque centrale. Mais Pékin reste opposé à des sanctions contre Téhéran, de même que Moscou.

AFP/VNA/CVN

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