Un jeune Viêt kiêu passionné d'activités associatives

Il est né dans la ville de Biên Hoà (province de Dông Nai, Sud) mais a grandi à Paris. Agrégé en management des technologies de l'information et de la communication, Nguyên Manh Phat Thomas, un Français d'origine vietnamienne, a refusé des invitations d'entreprises à Paris et décidé de rentrer travailler à Hô Chi Minh-Ville pour le groupe IBM Vietnam. Parallèlement, ce jeune homme de 30 ans, charmé par son pays d'origine, participe aux activités au Vietnam de l'Union des jeunes Vietnamiens de France (UJVF).

Lors de la première conférence des Vietnamiens résidant à l'étranger, qui vient de s'achever à Hanoi, il était le plus jeune de la délégation française. Le Courrier du Vietnam l'a rencontré.

* Pourriez-vous nous présenter votre travail au Vietnam ?

J'ai été très content de revenir ici il y a 3 ans et très fier aussi d'être un Vietnamien travaillant dans son pays d'origine. Je travaille maintenant pour une entreprise privée, IBM Vietnam, mais, en même temps, j'ai ma propre entreprise que j'ai monté avec des amis. Chaque été je reviens au Vietnam pour des projets humanitaires associatifs dans le cadre des activités de l'UJVF.

* L'UJVF, dont vous faites partie, mène quels types d'activités au Vietnam ?

L'UJVF réunit un groupe de personnes qui mènent plusieurs projets au Vietnam. Personnellement, j'ai participé au Festival de Huê 2008 avec plusieurs membres. Concrètement, nous avons monté une troupe de danse qui a contribué vraiment à la réussite des programmes de ce festival bisannuel. L'année prochaine, on va y participer de nouveau. Maintenant, nous sommes en train de mettre sur pied une équipe au Vietnam qui, avec un groupe de France, fera des représentations à ce festival. Nous avons aussi un projet autour des plantes médicinales dans le district d'A Luoi (province de Thua Thiên-Huê, Centre, ndlr). L'objectif est de créer des jardins de plantes médicinales pour aider les habitants locaux à se soigner.

* L'UJVF a-t-elle d'autres projets ?

Nous avons d'autres projets comme l'organisation de cours de vietnamien au Vietnam destinés à nos membres. C'est un beau projet, je trouve, parce que grâce à ces cours, nos membres peuvent découvrir la culture vietnamienne sur place tout en apprenant le vietnamien. C'est très concret. Et il y a aussi des projets d'assistance aux victimes vietnamiennes de l'argent orange/ dioxine. Nous avons participé aussi à la campagne Mùa hè xanh ("Été vert", campagne annuelle de volontariat de l'Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh, ndlr), en collaboration avec les jeunes de Hô Chi Minh-Ville.

* Travaillant au Vietnam, que pensez-vous des changements dans le pays ?

J'ai une entreprise au Vietnam, donc je suis de près l'évolution de l'économie vietnamienne. Je trouve que le pays a connu un développement rapide notamment ces 2-3 dernières années. Malgré la situation difficile de l'économie mondiale, le Vietnam reste quand même assez solide. Je pense qu'il y a pas mal de changements dans le bon sens notamment dans les politiques de l'État pour favoriser les entreprises Viêt kiêu. C'est très encourageant mais je pense qu'il reste quand même pas mal de choses à faire.

* Avez-vous l'intention de rester définitivement au Vietnam ?

Oui, comme je l'ai dit déjà j'ai une entreprise au Vietnam. Il faudrait la développer et, bien sûr, je pense aussi à fonder ici une famille, avoir des enfants. Je pense que je serais toujours à cheval entre la France et le Vietnam.

Bùi Thi Phuong/CVN

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