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Des véhicules de secours sur le pont de Westminster, le 22 mars à Londres. |
Des véhicules de secours sur le pont de Westminster, le 22 mars à Londres. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je ne vais pas faire de commentaires sur l'identité de l'assaillant (...) mais nous privilégions la piste du terrorisme islamiste", a déclaré Mark Rowley, le commandant de l'unité anti-terrorisme, dans une déclaration devant Scotland Yard.
Environ quarante personnes ont également été blessées lorsqu'un homme, vêtu de noir et portant une barbe, a lancé en début d'après-midi sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, face à Big Ben, avant de poignarder à mort un policier en essayant de pénétrer dans le Parlement.
L'assaillant, qui aurait agi seul selon les premiers éléments de l'enquête et dont l'acte n'avait toujours pas été revendiqué, a ensuite été "abattu par un autre policier", a confirmé M. Rowley.
L'attaque a entraîné un vent de panique dans le centre de Londres : les passants qui s'affolent, certains se ruant dans le métro le plus proche, la police qui se déploie en masse, le Parlement qui se barricade, la Première ministre Theresa May évacuée à tout vitesse...
Parmi les blessés figurent trois élèves français, en voyage scolaire, dont deux sont dans un état grave. Deux ressortissants roumains ont également été blessés, a annoncé Bucarest, ainsi que cinq touristes sud-coréens, d'après l'agence Yonhap.
Toute de noire vêtue, Theresa May a dénoncé dans la soirée un attentat "pervers" lors d'une allocution solennelle devant sa résidence du 10, Downing Street.
Déroulement de l'attaque "terroriste" survenue à proximité du Parlement de Westminster mercredi 22 mars. |
Déroulement de l'attaque "terroriste" survenue à proximité du Parlement de Westminster mercredi 22 mars. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le terroriste a choisi de frapper en plein cœur de notre capitale où les gens de toutes nationalités, religions et cultures convergent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté de parole (...) les forces du mal ne nous diviseront pas", a-t-elle lancé, à la sortie d'une réunion interministérielle de crise.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis les attentats suicide revendiqués par des sympathisants d'Al-Qaïda qui avaient fait 56 morts le 7 juillet 2005 dans les transports en commun londoniens.
En sang
Mme May a cependant indiqué que le niveau d'alerte terroriste restait fixé à "grave", le quatrième sur une échelle de 5, comme depuis août 2014.
Les présidents français François Hollande et américain Donald Trump ont appelé Mme May, et la Tour Eiffel devait être éteinte dès minuit en hommage. La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé son soutien à ses "amis britanniques".
L'attaque est survenue le jour même où la Belgique commémorait les attentats qui ont fait 32 morts à Bruxelles il y a un an.
Elle rappelle les attentats de Nice (84 morts) et Berlin (12 morts), également en 2016, commis en lançant un véhicule contre la foule. Elle s'inscrit dans un contexte de menace terroriste en Europe, notamment des jihadistes de l'État islamique (EI).
AFP/VNA/CVN