L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, répond à la presse le 14 mai à Vienne. |
"Nous sommes ici afin de poursuivre notre dialogue dans un esprit positif", a déclaré le chef des inspecteurs de l'AIEA, le Belge Herman Nackaerts, à son entrée dans la représentation permanente de la République islamique auprès des Nations unies, où la réunion doit se dérouler jusqu'au 15 mai.
Les discussions avaient été interrompues il y a près de trois mois après l'échec de deux visites à Téhéran d'inspecteurs de l'agence de l'Organisation des Nations unies (ONU).
Ces derniers avaient affirmé s'être vu refuser l'accès au site militaire de Parchin, où l'Iran aurait, selon les soupçons de l'agence, procédé à des tests d'explosion conventionnelle pouvant être applicables au nucléaire, ce que Téhéran dément.
"L'objectif de ces deux jours est de trouver un accord sur une approche visant à résoudre toutes les questions en suspens avec l'Iran", a indiqué Herman Nackaerts, en particulier celles concernant la possible dimension militaire du programme nucléaire de la République islamique. "Il est important que nous abordions la substance de ces questions et que l'Iran nous laisse accéder aux personnes, documents, informations, et sites" pouvant aider à leur clarification, a-t-il insisté.
Ces questions ont été soulevées dans un rapport très critique de l'agence en novembre, où elle avait présenté un catalogue d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de l'arme atomique jusqu'en 2003 et, peut-être, ensuite.
L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, qui mène les discussions les 14 et 15 mai à Vienne, avait qualifié le rapport de "non-professionnel, déséquilibré, illégal et politisé".
Il s'en était suivi une montée des tensions entre la communauté internationale et l'Iran, ainsi qu'un renforcement des sanctions des États-Unis et de l'Union européenne.
La reprise du dialogue à Vienne est considérée par de nombreux experts et diplomates comme un test des intentions de l'Iran avant la tenue le 23 mai à Bagdad d'une réunion-clé avec le Groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne).
Cette rencontre, qui fait suite à une reprise de contact jugée positive en avril à Istanbul, doit permettre d'entrer dans le vif du sujet.
"Si l'Iran et l'AIEA font quelques progrès, je pense que le Groupe des 5+1 verra cela de façon positive", a indiqué le 14 mai un diplomate occidental sous couvert d'anonymat.
AFP/VNA/CVN