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Le musée Napoléon a rouvert le 25 février après neuf mois de travaux.
"Les Chinois viennent pour voir Napoléon", résume Jean-François Hebert, le président de ce tentaculaire palais sis en Seine-et-Marne, au Sud de Paris, qui a vu défiler pendant huit siècles Capétiens, Valois, Bourbons, Bonaparte ou Orléans.
Pour lui, "ça ne sert à rien de parler aux étrangers de François Ier, même de Louis XIV", le flamboyant "Roi Soleil" indissociable du château de Versailles.
Neuf mois de travaux
Se basant sur des études montrant que Napoléon Ier (empereur de 1804 à 1814 puis trois mois en 1815) était la personnalité française la plus connue à l'étranger, le château y voit son meilleur "ambassadeur" pour accroître sa fréquentation (plus de 500.000 visiteurs annuels).
Il dispose pour cela de sérieux atouts : l'unique salle du trône encore visible en France, les appartements impériaux et l'escalier en fer à cheval d'où Napoléon fit ses adieux en 1814. Sans compter le musée, installé dans une aile depuis 1986 et qui a rouvert le 25 février après neuf mois de travaux.
"On a profité de travaux très importants dans le château pour le mettre au goût du jour" en réaménageant cinq salles sur neuf, explique Jean-François Hebert.
C'était aussi l'occasion d'offrir un écrin aux 88 pièces récemment acquises par le musée - un nombre "énorme", s'enthousiasme le conservateur Christophe Beyeler -, qui raconte passer son temps à "bâtir des dossiers d'acquisition, chercher des crédits et susciter des générosités" notamment auprès des descendants des acteurs de l'empire.
Parmi ces œuvres figure un service un thé "d'un luxe inouï" d'une valeur de 500.000 euros. Livré en 1812 par la manufacture impériale de Sèvres, on y voit Napoléon, l'impératrice Marie-Louise, leur fils le roi de Rome et les princesses impériales.
Est également présentée une tabatière de l'empereur ornée d'une scène de chasse à Fontainebleau et d'un plan du château et de ses abords, signe de l'attachement de l'empereur à ce lieu qu'il avait qualifié de "vraie demeure des rois".
Pour les promoteurs du château, Napoléon Ier, qui avait sauvé Fontainebleau de la ruine après la Révolution, reste son "homme providentiel" deux siècles après son abdication.