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Le président érythréen Issaias Afwerki (à gauche) accueilli par le Premier ministre de l'Ethiopie Abiy Ahmed le 14 juillet à Addis-Abeba. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La réouverture de l'ambassade d'Érythrée à Addis Abeba (en Éthiopie) met fin à trois jours de visite officielle du chef de l'État érythréen en Éthiopie, destinée à consolider la fin des hostilités entre les deux pays. Cette visite a suivi de quelques jours à peine la signature lundi 9 juillet à Asmara, à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, d'une "déclaration conjointe de paix et de coopération" mettant fin à deux décennies d'état de guerre entre les deux pays.
Les images de la télévision publique éthiopienne EBC montrent M. Issaias hissant le drapeau érythréen et acceptant des mains de M. Abiy les clés du bâtiment, situé dans le centre de la capitale éthiopienne et rempli de vieux meubles couverts de poussière, auxquels personne n'a apparemment touché depuis des années. Lors de ces trois jours, M. Issaias a aussi visité un important parc industriel et pris part à un dîner et concert auquel ont assisté des milliers d'Éthiopiens.
EBC a rapporté que le chef de l'État érythréen avait quitté Addis Abeba pour rentrer à Asmara sitôt après l'inauguration de l'ambassade. L'Éthiopie et l'Érythrée avaient expulsé leurs diplomates respectifs au début de la guerre qui les a opposées entre 1998 et 2000, notamment en raison d'un désaccord sur leur frontière commune, et qui a fait quelque 80.000 morts. Le refus éthiopien d'appliquer une décision en 2002 d'une commission soutenue par l'ONU sur le tracé de la frontière a ensuite entretenu une longue animosité entre les deux pays.
Mais le mois dernier, M. Abiy, jeune Premier ministre réformateur nommé en avril, avait annoncé la volonté de l'Éthiopie d'appliquer un accord de paix signé en 2000 à Alger avec l'Érythrée et les conclusions, deux ans plus tard, de la commission internationale indépendante sur la démarcation de la frontière.
AFP/VNA/CVN